Jour : 25 janvier 2016

Les arnaques téléphoniques, un phénomène qui se répand… Une Appaméenne a été obligée de régler une facturation supplémentaire de 500 € à son opérateur de téléphonie mobile en ce mois de janvier.

La chasse aux démarchages téléphoniques frauduleux est en marche dans le département de l’Ariège ! Bien qu’épargné par le phénomène, le territoire subit depuis le début de l’année une vague sans précédent d’escroqueries quasi-similaires. Le mode opératoire ? La création d’une nouvelle société, à la recherche de clients, et qui pour se faire connaître offre 1 500 € de cadeaux. Une arnaque dans laquelle est tombée Marie-Jo Elmi, résidente dans l’agglomération appaméenne. Victime de la supercherie durant la première semaine du mois de janvier, l’assistante maternelle s’est vue dans l’obligation de régler une facture de 500 € à son opérateur téléphonique, pour cause de surfacturation. «Une personne m’a appelé une après-midi pour m’expliquer que j’allais recevoir une tonne de cadeaux, juste pour faire connaître une entreprise fraîchement créée», explique la victime, passablement remontée. Se présentant sous le nom de «Z Promo», la petite structure propose alors d’établir une liste de présents, et ce sur quatre jours.

Seule condition pour avoir droit à tous ces objets, recontacter plusieurs fois un seul et même numéro donné par l’interlocutrice. Une série de chiffres démarrant par un 0899, synonyme de frais supplémentaires en temps normal. Sauf pour Marie-Jo, à qui on indique que la surfacturation sera annulée une fois la commande passée. «J’avais des doutes sur une supercherie. On me faisait répéter la référence du produit, sa couleur, son poids et d’autres éléments. Mais tant qu’on ne me demandait pas de prélèvement bancaire, j’ai laissé faire. Jusqu’au 5e jour, où avant de les rappeler, j’ai joint Orange». Et là, amère surprise pour l’intéressée, à qui on apprend le montant de son hors forfait : un montant proche d’un demi-SMIC. Ni une, ni deux, la victime relance la société et menace de porter plainte si rien n’est fait pour la rembourser. «À partir du moment où je les ai menacés, ils m’ont raccroché au nez et je n’ai plus eu de nouvelles.»

Quatre à cinq cas similaires

Consciente d’avoir été manipulée, Marie-Jo ne veut pas en rester là. En plus de demander le remboursement de ces frais, elle souhaite informer toute personne susceptible de tomber dans le même piège qu’elle. «J’ai pris contact avec Orange et j’ai dû payer 300 € pour qu’ils me rétablissent ma ligne quelques heures après me l’avoir coupée». Avant de déposer plainte, elle a également contacté l’UFC-Que Choisir, afin de faire remonter son dossier à une association de consommateur. Une démarche qui lui a permis de découvrir qu’elle n’était pas la seule dans ce cas. «Quatre à cinq personnes ont subi une telle arnaque ces dernières semaines, répète André Gaston, vice-président de l’antenne ariégeoise de l’UFC, basée à Saint-Girons. Quand on a affaire à de tels gens, il faut s’adresser au médiateur des télécoms et attaquer la société si elle se trouve en France». Mais face à telles situations, le responsable associatif recommande quelques précautions d’usage : ne jamais rappeler un numéro qui vous est inconnu, et ne surtout pas y donner suite.

Article de  Jérémy Mouffok pour ladepeche.fr

Source : Arnaques téléphoniques : gare à la surfacturation – 25/01/2016 – ladepeche.fr