Deux psychologues avertissent sur les effets à long-terme de ce mythe sur la confiance des enfants en leurs parents.
Faut-il faire croire aux enfants que le Père Noël existe ? Pour la plupart des parents, entretenir cette croyance est une manière de perpétuer les rites de Noël et de faire vivre une part de magie dans l’imaginaire de leur fils ou leur fille. Mais viendra inévitablement le moment où la magie prendra fin, où l’enfant comprendra que le Père Noël n’a jamais existé.
Ce moment de désillusion n’est pas toujours sans conséquence. Dans un article publié dans la revue Lancet Psychiatry , deux psychologues mettent en garde contre ce « gentil mensonge », « un exercice moralement ambigu ». Mentir aux enfants, même sur quelque chose d’aussi merveilleux que le Père Noël, pourrait saper leur confiance en leurs parents et les laisser en proie à une « dure déception », écrit le Guardian qui pu interviewer les chercheurs.
« Le mythe du Père est un mensonge si durable entre parents et enfants, qui demande tant d’implication, que si une relation est vulnérable, cette désillusion peut être celle de trop. Si les parents peuvent mentir de façon si convaincante et pendant une si longue période, sur quoi d’autres peuvent-ils mentir ? », explique Kathy McKay, psychologue clinicienne à l’Université de Nouvelle-Angleterre, en Australie et co-auteur de l’étude. « Il y a un risque pour les enfants de se sentir blessés » en comprenant que l’on a abusé de leur naïveté.
« Si tu n’es pas gentil, le Père Noël ne viendra pas »
Pourquoi ce « mensonge collectif à l’échelle mondiale », comme l’appellent les psychologues, persiste ? D’abord en raison à la tendance de l’être humain à se conformer, même lorsqu’un comportement est illogique. Mais les psychologues suggèrent aussi que les parents cherchent égoïstement à faire revivre leurs souvenirs d’enfance, à échapper eux aussi à la réalité à travers les yeux de leurs enfants. « La persistance de fanatisme dans des histoires comme Harry Potter, Star Wars ou Doctor Who dans l’âge adulte illustre bien ce désir », ajoute Kathy McKay dans le DailyMail .
Chris Boyle, psychologue à l’Université d’Exeter et auteur principal, a une position moins dure que sa consoeur. « Il est intéressant de se demander si le fait de mentir de cette manière affectera les enfants d’une manière qui n’a pas été envisagée », explique-t-il. Mais il « ne prévoit pas de passer dans les rues d’Exeter en glissant des tracts à travers les portes ». S’il a des enfants, il jouera peut-être lui aussi le jeu du Père Noël, admet-il.
En revanche, le psychologue juge sévèrement les parents entretenant l’idée d’un Père Noël potentiellement terrifiant, jugeant si les enfants ont été gentils ou méchants. « Certains parents l’utilisent comme un outil de contrôle lorsqu’ils sont un peu sous pression, au moment de la préparation de Noël », note Chris Boyle, en soulignant que leur publication dans the Lancet n’est pas basée sur l’observation des enfants mais est théorique. « Ce n’est peut-être pas la meilleure méthode parentale. On parle d’un être mythique qui décide si vous obtenez des cadeaux ou pas ».
Le délicat moment de la révélation
Malheur à celui qui apprendra à un enfant que le Père Noël n’existe pas avant qu’il ne l’apprenne par lui-même ! « Ma filleule croit en Père Noël en ce moment et ce n’est pas mon rôle d’aller contre les souhaits de ses parents », abonde Kathy McKay. « Quand elle m’en parlera, je lui dirai que je veux qu’elle grandisse en sachant qu’il y aura toujours de l’honnêteté entre nous ».
Si l’on décide de faire croire ses enfants à l’existence du Père Noël, il faut préparer le moment où ils apprendront la vérité. « Il arrivera un moment où l’enfant va vous demander « Est-ce que le Père Noël est réel? » et à ce moment-là, vous devrez décider quoi dire », confirme Chris Boyle. L’enfant acceptera mieux la disparition du Père Noël s’il est accompagné, lorsqu’il commence à avoir des doutes, que s’il l’apprend de façon brutale, comme de la bouche de ses camarades de cour de récréation, souvent moins délicats.
Source : Les parents priés d’arrêter de faire croire leurs enfants au Père Noël, Société
Avis Pimpf : Sincèrement je partage cet article et son approche parceque cela fait débat tous les ans mais il faut arrêter avec ces approches de psy à 2 balles, oui on ment aux enfants, ou du moins on les fait rêver, l’enfance est faite pour cela, pour leur inculquer du rêve , du plaisir de l’espoir, il subsiste déja malheureusement suffisamment d’enfants dont l’enface est volé car leur contexte est lourd et difficile et qu’ils ne peuvent en profiter que de voler ce moment la aux enfants, moi perso je ne mens pas aux miens je leur dit un conte un mythe avec le père Noël , enfin bref je le vois ainsi …