
Des chercheurs américains ont établi un lien entre les interactions maternelles survenues avant le sevrage et la structure de l’ADN, rapporte « Science et vie ».
PAR 6MEDIAS
C’est une étude qui pourrait offrir de nouvelles perspectives dans l’appréhension de certaines pathologies. Des chercheurs de l’université de Californie à San Francisco ont travaillé sur l’environnement affectif des premiers mois de souriceaux, jusqu’à leur sevrage, une étude relayée par Science et vie . Si le magazine relève que des travaux de 2005 avaient déjà établi que les relations avec cet environnement pouvaient agir comme des « interrupteurs génétiques » sur les gènes, cette nouvelle étude montre que ces interactions datant d’avant le sevrage vont jusqu’à modifier « la structure même de l’ADN des cellules cérébrales », soit « la répartition et le nombre de gènes sur le brin d’ADN ».
Pour cette étude, les chercheurs ont étudié deux groupes de souris. Le premier était constitué de mères souris au comportement « protecteur et attentionné », précise le magazine, et de leurs petits, tandis que le second groupe s’attachait à un groupe de souris femelles moins prévenantes envers les souriceaux. Et les scientifiques ont constaté que les nouveau-nés souris les plus couvés présentaient moins de « gènes sauteurs », des gènes qui se « copient-collent » plusieurs fois sur un brin d’ADN.
Maladies psychiatriques et neurologiques
Les rouages de ce mécanisme doivent encore être éclaircis, mais cette expérience sur des souris pourrait ouvrir des perspectives chez les humains, raconte Science et vie. Ainsi, certaines maladies psychiatriques et neurologiques comme la dépression et la schizophrénie pourraient être liées aux gênes développés avant le sevrage et de nouveaux traitements pourraient être envisagés en fonction.