20171228 – Contraception masculine : où en est-on ?

Contraception masculine : de quoi parle-t-on ?

Lorsque l’on parle « contraception masculine », on songe à l’incontournable préservatif, ou à la méthode beaucoup plus aléatoire consistant à « se retirer » au beau milieu de l’acte sexuel. Mais s’agit-il des seules options qui s’offrent aux hommes qui veulent être acteur de la contraception dans leur couple ? Une « pilule pour homme » est-elle dans les tuyaux des laboratoires ?

Le principe de la contraception masculine pourrait se résumer en peu de mots : empêcher à tout prix que des spermatozoïdes viables parviennent à féconder l’ovule. Pour ce faire, il est possible d’imaginer plusieurs stratégies :

  • empêcher la production de spermatozoïdes
  • fragiliser leur flagelle ou leur tête pour qu’ils ne parviennent pas à traverser la paroi de l’ovule,
  • leur bloquer le passage

Vasectomie : stérilisation ou contraception ?

Quand on parle de « bloquer le passage des spermatozoïdes », on pense spontanément à la vasectomie [1]. Toutefois, on parle là plus d’une méthode de stérilisation (ou de stérilisation à visée contraceptive) que de contraception. Elle n’est d’ailleurs proposée que lorsque toutes les autres méthodes semblent vouées à l’échec.

Lorsque l’on parle de contraception, on envisage en effet une réversibilité garantie du procédé. Ici, l’opération inverse est possible (vasovasectomie, qui consiste à relier les canaux sectionnés lors d’une vasectomie), avec un taux de succès de 7 à 9 cas sur 10… soit 10 à 30% de non-réversibilité. Si par contraception, on parle d’avoir une maîtrise de sa fertilité, on se confronte ici à beaucoup d’incertitude…

Quelles autres méthodes sont proposées en France ?

Contraception hormonale injectable

Sur la thématique de la contraception masculine, les magazines grand public français se font régulièrement l’écho de deux méthodes… qui ne sont aujourd’hui proposées que dans deux établissements français.

La première de ces méthodes, est une contraception à base d’une injection régulière d’hormones. Sur cette thématique, beaucoup de recherches ont été menées à l’échelle internationale depuis plus d’un quart de siècle, avec divers protocoles proposés de par le monde par l’Organisation Mondiale de la Santé (voir encadré). Plusieurs synthèses de ces études ont été publiées récemment [2].

Les résultats des différents essais cliniques sont très bons… chez l’animal. Chez l’homme ils sont beaucoup plus mitigés [4]. Premièrement, tout le monde ne répond pas au traitement. Ensuite, on constate un taux d’effets indésirables lourds vraiment nettement plus fréquents que ceux observés chez les utilisatrices de pilule [5]. Enfin, dans plusieurs essais, certains volontaires sont restés stériles.

De nombreux protocoles (et dosages) restent à l’étude, mais l’on ne trouve pas encore la bonne « recette », qui pourrait être mise sur le marché en se disant que ça va fonctionner avec le même taux de succès, et surtout le même niveau de sécurité que la contraception hormonale féminine.

Slips chauffants ?

Partant du constat que l’on peut stopper la genèse des spermatozoïdes en maintenant les testicules à 37°C, un médecin andrologue de Toulouse vante les vertus d’une « contraception thermique ». L’idée serait de proposer un vêtement qui plaquerait les testicules près du corps plus de 14h par jour : au bout de deux mois et demi du cycle de production des spermatozoïdes, le porteur ne sera plus fécondant – tant qu’il poursuit le port du dispositif. Voilà pour la théorie… En pratique : au vu du très faible volume de données scientifiques publiées [6] et d’expériences reproduites sur le sujet, bien peu d’andrologues se risqueraient à promouvoir la technique. Sur le territoire français, on ne compterait une vingtaine utilisateurs confiants… Pour combien de déçus ?

L’avenir ?

Durant les dix dernières années, une quantité impressionnante de molécules ont été identifiées qui, ingérées ou injectées, ont démontré des effets très intéressants… chez l’animal [7]. Certaines fragilisent le flagelle du spermatozoïde, d’autres sa membrane. Dans les essais sur des primates non humains, une partie de ces molécules n’ont hélas plus du tout cet effet.

Celles qui semblent efficaces chez le singe vont tôt ou tard être expérimentées chez l’homme… mais bien malin celui qui dira si aura la même efficacité et une balance bénéfice/risque équivalente ou supérieure à la pilule féminine.

Gel contraceptif

Une dernière technique est dans les tuyaux (sans mauvais jeu de mots), qui consiste à injecter un gel dans les canaux déférents (et donc sur le passage des spermatozoïdes lors d’une éjaculation). Il se répartit sur les parois du canal, et désagrège la membrane des gamètes. À la fin des années 90, des tests ont été menés en Inde (procédé RISUG), qui ont été arrêtés pour des suspicions de toxicité. Si ceux-ci ont été relancés dans les années 2000, leurs résultats ne sont pas encore publiés. Aux États-Unis (procédé VASALGEL), des essais chez le lapin ont semblé très bons. Chez le babouin, les premiers résultats obtenus étaient en revanche très mitigés. Les essais ont été relancés l’an dernier, en laissant des femelles babouins côtoyer les mâles… S’il ne naît pas de petits babouins, l’homme est le prochain sur la liste !

la rédaction d’Allodocteurs.fr

Source : Contraception masculine : où en est-on ?

20170625 – Après 50 ans, des relations sexuelles hebdomadaires aident à garder la mémoire

Les seniors qui ont une activité sexuelle au moins une fois par semaine sont aussi ceux qui ont de meilleures performances intellectuelles.@ BARBARA SAX / AFP

Selon une étude britannique, les personnes de plus de 50 ans qui ont une activité sexuelle hebdomadaire ont de meilleures performances intellectuelles.

Après les mots-croisés ou les sudokus, une nouvelle étude britannique affirme que le maintien d’une activité sexuelle régulière après 50 ans permet de maintenir les performances du cerveau. Les chercheurs, qui ont publié leurs conclusions dans la revue américaine Journals of Gerontology, ont interrogé 28 hommes et 45 femmes âgés de 50 à 83 ans sur la fréquence de leurs rapports sexuels et mesuré leurs capacités cognitives.

De meilleures performances intellectuelles. Les personnes qui ont affirmé avoir une activité sexuelle au moins une fois par semaine sont aussi celles qui avaient l’expression verbale la plus fluide et la meilleure capacité à se représenter leur environnement dans l’espace. « Il est possible qu’à une augmentation de la fréquence de l’activité sexuelle corresponde l’amélioration des performances intellectuelles », affirment les auteurs de l’étude menée conjointement dans les universités d’Oxford et de Coventry, dans le centre de l’Angleterre.

L’impact sociétal de l’activité sexuelle. « Les gens n’aiment pas s’imaginer que les personnes âgées peuvent avoir des relations sexuelles« , avance dans un communiqué Hayley Wright, qui a dirigé la recherche pour l’université de Coventry. « Mais nous devons mettre à mal cette représentation et examiner l’impact sociétal que peut avoir l’activité sexuelle sur les personnes de 50 ans et plus », estime-t-il. Les chercheurs vont poursuivre leur étude pour trouver une explication biologique à leur découverte. Ils veulent analyser l’influence que peuvent avoir certaines substances chimiques, notamment la dopamine et l’ocytocine, sur le lien entre l’activité sexuelle et le fonctionnement du cerveau.

Source : Après 50 ans, des relations sexuelles hebdomadaires aident à garder la mémoire

Avis Pimpf : après tout pourquoi ds tabous sur les relations sexuelles des personnaes agées? et si la santé le permet ( c’est quand même la condition) pourquoi pas? mais bon ce blocage de limite de « vieux » à 50 ans , ça me choque toujours mais bon…

20170611 – La « charge mentale » des femmes nuit gravement à la sexualité

Quand les tâches domestiques reposent sur les femmes, il ne faut pas s’étonner que cela pèse sur la sexualité du couple, pointe Maïa Mazaurette dans sa chronique hebdomadaire pour La Matinale.

Si vous avez raté le débat des dernières semaines sur la « charge mentale » pesant sur les femmes, vous vivez certainement sur une île déserte. (Invitez-moi !)

La charge mentale consiste à être considéré comme responsable par défaut des tâches domestiques… Or ce concept a des répercussions sur la sexualité, un domaine où les assignations de genre ont les reins solides.

Par exemple, si l’Insee nous apprend que les femmes s’occupent de 71 % des corvées domestiques et de 65 % des tâches parentales, nous retrouvons sous la couette un chiffre quasiment inverse : 44 % des femmes laissent souvent ou toujours les hommes prendre l’initiative du rapport sexuel (Ipsos, 2014). Et plus de la moitié d’entre elles passent leur tour quand il s’agit de demander franchement ce dont elles ont envie.

Les hommes sont donc censés faire le premier pas dans leur propre chambre à coucher, avec leur conjointe, au bar, avec une inconnue… ou dans la rue, quitte à se faire traiter de harceleurs. Même chose en ligne : non seulement les hommes hétérosexuels entament 3,5 fois plus souvent la conversation que les femmes hétérosexuelles (données OkCupid 2015), mais quand ces dernières prennent les devants, elles ont quasiment trois fois plus de chances d’obtenir une réponse.

Impératifs de « bonne présentation sexuelle »

J’entends sourdre du fond de la classe une conclusion simpliste : ah, voilà ! Les femmes sont chargées de la vaisselle, les hommes sont chargés des relations sexuelles, de la séduction et du réchauffement climatique, les tâches sont donc inégalement réparties, certes, mais égales en temps d’implication, auquel cas la nature est bien faite, les cochons bien gardés, et les féministes se sont en-coooore énervées pour rien.

A quoi nous objecterons que planifier une partie de jambes en l’air est plus rigolo que gratter une baignoire, et que si presque la moitié des femmes ne prend jamais l’initiative du rapport sexuel, elles prennent quasiment toutes les initiatives concernant le contexte dans lequel le rapport sexuel s’opère.

Ce sont en effet très majoritairement les femmes qui s’occupent de la contraception. C’est aussi sur leurs épaules que pèsent les impératifs de « bonne présentation sexuelle » – se montrer attirantes, propres, épilées, parfumées, maquillées, gommées, soyeuses comme des épagneuls bretons.

Selon une étude américaine (Today/AOL 2014), les jeunes femmes passent presque huit heures par semaine au récurage et à l’embellissement. Pour les femmes adultes, on « tombe » à six heures et demie. Et les hommes ? Ils consacrent à leur hygiène environ quatre heures par semaine (or, sans vouloir retourner le couteau dans la plaie, ces trois heures gagnées permettraient largement d’enchaîner une lessive, des courses et la préparation d’un tournedos Rossini aux chanterelles).

Dépense de temps et d’énergie

En France, une femme qui veut plaire passe 35 minutes dans la salle de bain (Harris Interactive, 2014), à quoi s’ajoutent des coûts supérieurs pour la lingerie, le maquillage, les soins – une charge financière qui s’ajoute, donc, à la dépense de temps et d’énergie.

A mon humble avis, si les femmes prennent moins l’initiative du rapport sexuel, c’est parce qu’elles sont épuisées de s’être préparées au rapport sexuel… mais aussi parce que les galipettes sont toujours plus plaisantes dans des draps propres, et que s’il faut s’infliger la lessive en plus de l’épilation, ça ne va pas être possible.

Il ne s’agit évidemment pas de disqualifier les hommes (ou alors un chouïa, pour les agacer). Personne ne remet en cause le côté harassant d’une prise systématique d’initiative : les hommes se sentent en demande, vulnérables, pas désirés. Ils sont toujours susceptibles de se voir décerner une fin de non-recevoir, merci, retentez votre chance samedi prochain.

Mais il faut bien considérer que poser la question prend quatre secondes, et qu’à ce titre, prétendre crouler sous la charge mentale sexuelle du couple laissera les méchantes femmes dans mon genre (celles qui comptent leur temps) de marbre.

Grand écart

Une manière de réégaliser les rapports consisterait évidemment à mieux diviser le domestique – de la vaisselle aux échanges intimes. S’ils prenaient en charge la moitié des tâches domestiques, les hommes libéreraient logiquement leurs partenaires du temps nécessaire à un réinvestissement sexuel.

Est-ce que cette stratégie fonctionne ? Du côté de la sociologie, ces dernières années, on a lu littéralement tout et son contraire.

A gauche du ring, l’American Sociology Review publiait en 2013 un article démontrant que les foyers les plus traditionnels (monsieur travaille dehors, madame travaille dedans) rapportaient une fréquence sexuelle plus haute que les couples à aspirateur partagé.

A notre droite cependant, le Council of Contemporary Families annonçait en 2016 une version exactement opposée des faits : « Les couples modernes qui adhèrent à une division égalitaire du travail sont les seuls à avoir connu une hausse de leur fréquence sexuelle par rapport aux années passées. Les autres types de couples, incluant ceux dont la femme est la pierre angulaire du foyer, voient leur fréquence sexuelle décliner. »

Et de fournir une explication au grand écart des recherches : plus un couple est inégalitaire, moins la femme peut dire non. Plus un couple est égalitaire, plus la femme peut dire oui. Entre le verre à moitié plein et la sexualité plus qu’à moitié coercitive, je vous laisse tirer vos propres conclusions.

Plus investies, et aussi plus souvent déçues

Ajoutons à la charge domestique et à la charge sexuelle notre joker du jour : la charge émotionnelle. Une fois encore, ce sont les femmes qui ont tendance à prendre sur elles l’injonction à « faire tenir » le couple (comme suggérer une thérapie, s’inquiéter du bon niveau de communication, penser aux anniversaires de mariage). Ce travail dépasse d’ailleurs le cadre du foyer puisque ce sont, encore et toujours, les femmes qui doivent sourire, écouter, être aux petits soins…

Plus investies, elles sont aussi plus souvent déçues. Ce sont elles qui divorcent quand ça ne va plus : comme si au désinvestissement progressif des femmes dans la sexualité répondait un désinvestissement progressif des hommes dans l’engagement émotionnel.

Comme l’explique Moira Weigel dans son ouvrage Labor of Love: The Invention of Dating (2016, éditions Farrar, Straus & Giroux), « nous donnons notre temps et notre énergie aux autres de manière aussi automatique qu’une vache broute ou que l’herbe pousse. Notre attention est une ressource naturelle… De nombreuses femmes finissent même par croire qu’il est dans leur nature de faire n’importe quoi par amour ».

Bilan des courses ? On dira que je prêche pour ma paroisse, alors autant laisser libre cours à un brin de mauvaise foi : les femmes font tout le boulot, au point que, les jours d’épuisement, la sexualité puisse sortir de la case des loisirs pour rentrer dans celle des tâches programmées. Quand le domestique est le lieu des corvées plutôt que celui du repos, il ne faut pas s’étonner que ça coince à tous les niveaux… y compris sexuel.

Source : La « charge mentale » des femmes nuit gravement à la sexualité

20170531 – Libido: comment vaincre la routine dans son couple? | FranceSoir

La routine dans un couple est parfois inévitable, mais n’en reste pas moins mortelle. ©Capture d’écran YouTube

Auteur : Rodolphe Oppenheimer, édité par la rédaction  

Vivre à deux est une chance quand on connaît le nombre de personnes qui cherchent l’amour. Un couple c’est un début, une construction, une histoire, c’est un égrégore, une concorde entre deux êtres capables de se soutenir dans les bons comme dans les moments difficiles. Combien voyez-vous d’amis se séparer ou divorcer? Malheureusement vous en connaissez tous de plus en plus. Leur couple paraissait solide, à l’abri des orages. Pourtant, nombreux sont ceux qui ont imaginé la situation comme acquise, imaginant que les fleurs n’avaient plus besoin d’eau.

Il faut vous battre pour éviter de vous retrouver, peut-être malgré vous, dans ce type de cas, un couple a besoin de s’épanouir à toutes les saisons de la vie. Lui regardez le foot dans le salon, elle tchat sur son portable avec ses copines ou regarde une série qu’il juge stupide dans la chambre. Ils ressemblent à deux colocataires. Vus pouvez dès lors déceler un problème. Vous avez cessé votre communication de couple, vous projetez l’un sur l’autre l’image de bons copains mais pas de conjoints. Vous devez restaurer un dialogue ensemble.

Pourquoi ne pas évoquer vos rêves de vacances? Vous pouvez les concrétiser ensemble, vous retrouvez dès lors un sujet de discussion pour amorcer à nouveau une communication. Il faut foncer comme au début où vous saviez qu’il fallait être pied au planché pour la ou le conquérir, n’ayez pas peur, dites-vous les choses avec calme et gentillesse. Expliquez ce qui vous convient et ce qui ne semble plus fonctionner entre vous sans en faire des reproches. Si vous vous désintéressez du quotidien de votre partenaire, de ses désirs, de ses souhaits ou de ses envies, vous pouvez considérer que vous vous éloignez tout doucement. Auparavant vous lui demandiez comment s’était déroulée sa journée, vous considérez à présent que tout cela n’a aucune importance.

Vous considérez que faire l’amour est réservé aux quelques samedis soirs où vous êtes ensemble. Il faut vous reprendre et vous offrir de la nouveauté. Cette nuit vous ouvrirez le Kamasutra: terminées les positions habituelles pas trop fatigantes et vous innovez ensemble. Prenez un foulard et bandez lui les yeux afin d’offrir à votre compagnon des sensations liées à son seul ressenti. Touchez-vous, caressez-vous, effleurez-vous, il faut découvrir son corps à nouveau. Pourquoi ne pas vous concentrer sur de nouvelles zones érogènes? N’êtes-vous pas épuisé de cette chambre à coucher? Réservez une chambre dans un hôtel sympathique et chaleureux. Donnez-vous rendez-vous au bar avec deux coupes de champagne; attendez-la (le) apprêté comme si c’était un premier rendez-vous; vous avez fait attention à votre ligne pendant la semaine qui vous a séparé de la réservation. Rechargez votre dictionnaire de mots tendres, embrassez-vous, oubliez la routine qui est en train de tuer à petit feu votre couple, produisez des ocytocines, l’hormone du plaisir. La stimulation peut se faire par un simple massage amoureux qui permet une détente formidable.

Revoyez tous les deux votre garde-robe intime, les vieux sous-vêtements à la poubelle; allez faire un peu de shopping en pensant à elle ou à lui; prenez soin de vous. Il est peut-être temps de vous remettre au régime ensemble, de partager ce plaisir de redevenir « slim » ensemble. Les prises de poids n’aident pas les corps à créer du désir; la métamorphose à deux va redonner cette jeunesse à votre couple.

La routine use les nerfs, si votre vie est un jour sans fin, si vous revivez chaque jour la même journée, vous mettez votre couple en péril. Consacrez-vous du temps pour vous deux, loin des portables, des télévisions et de tout ce qui peut parasiter votre proximité. Reconstruisez cette complicité, celle qui vous permet l’un et l’autre de savoir ce que l’un pense d’une situation.

Ne laissez pas votre partenaire dans quelques frustrations que ce soit car cette complicité vous servira à ressentir ses manques et ses envies, d’assouvir de nouveaux fantasmes et de l’aider à en imaginer de nouveaux afin de ne pas laisser s’installer l’ennui dans le couple; travailler sur l’épanouissement à deux. Pourquoi ne pas trouver une activité que vous pourriez faire ensemble, allez vous inscrire ensemble dans un cours de salsa ou de rock’n’roll. Si les jours se suivent, ils ne doivent pas se ressembler. Il est inutile de prendre la fuite pour se refugier ailleurs avec ses amis car cela retardera la résolution du problème et l’amplifiera. Vous n’êtes plus de jeunes adolescents, vous vous aimez alors il est impossible de ne pas en parler.

J’entends souvent dans mon cabinet, lors de thérapie de couple, les tourtereaux s’invectiver: « Non c’est toi qui ne fait plus ceci ou cela… «  ou bien « Ah, je ne savais pas que tu aimais tant aller diner à tel ou tel endroit… « . Il existe des moments de la vie ou l’on a besoin d’une tierce personne pour sauver son couple et rétablir une communication qui ne se fait plus. Se parler et discuter sans mettre en cause l’autre est la solution à bien des problèmes. Parler de son ressenti permet de mieux appréhender ce qui ne va pas. L’intervention d’un tiers permet de renouer un lien qui existe mais qui a parfois du mal à se faire jour à nouveau.

Cet article a été rédigé par Rodolphe Oppenheimer, spécialisé en TCC et membre de nombreuses associations de professionnels. Retrouvez plus d’informations à propos de l’auteur sur son site en cliquant ICI.

Auteur : Rodolphe Oppenheimer, édité par la rédaction

Source : Libido: comment vaincre la routine dans son couple? | FranceSoir

20170529 – Vie de couple : trop de boulot, libido à zéro – Madame Figaro

Si l’arrivée d’un bébé justifie souvent la disparition temporaire du désir, d’autres facteurs peuvent également jouer. Photo RubberBall Productions / Getty images

 

À s’investir à corps perdu dans leur travail, les femmes ne trouvent plus d’énergie pour vivre leur sexualité. Analyse et conseils d’experts pour regagner une vitalité intérieure salvatrice.

Pas facile d’aborder le sujet. Quand on a «tout pour être heureuse» (bien dans sa peau, dans son boulot, dans son couple…), et qu’on est décidée à réussir sur tous les fronts, comment avouer qu’il y a tout de même une ombre au tableau, une part de vie un peu moins triomphante… Surtout quand c’est au chapitre sexe que s’inscrivent des ratés, à une époque où l’épanouissement en la matière fait partie de la panoplie des gagnant(e)s…

“C’est le nouveau mal du siècle !”

«Je n’en suis pas très fière, j’en parle peu, reconnaît Hélène. Pourtant, quand on lance entre amies le sujet, chacune a son mot à dire. Certaines traversent de vrais déserts sexuels. C’est le nouveau mal du siècle !» À 42 ans, Hélène est responsable marketing dans une grosse société d’informatique. Un poste qui lui plaît mais dévore par périodes tout son temps et son énergie. «J’ai une pression et des horaires lourds, explique-t-elle. Et comme j’ai la “chance” de pouvoir travailler à la maison, les jours où je rentre plus tôt, dès que j’ai couché mes deux enfants, je me reconnecte. C’est un vrai problème, ce no limit entre vie pro et vie perso. Quand j’arrive dans mon lit, souvent je n’ai plus envie de rien : j’aspire au vide.»

Pas grave, pense Hélène. Son mari, encore plus débordé mais toujours désirant, ne lui a pas encore posé d’ultimatum («ça ne peut pas continuer comme ça»). Et puis, elle est «vigilante» : ils se retrouvent pendant les vacances… Quand beaucoup de couples autour d’eux sont en train d’exploser. Caroline, 35 ans, chef de pub dans un groupe de presse, en couple avec Antoine, directeur artistique, aussi work addict qu’elle, vit le même syndrome, à sa manière : «Il y a des périodes où on oublie de faire l’amour, on est plus en mode câlins, explique-t-elle. Parfois ça dure des mois. Il suffit d’un week-end loin de tout, et ça repart.»

Horaires élastiques, fatigue et stress chroniques

La concurrence boulot-libido est devenue un phénomène de société. «La fatigue accumulée durant votre journée de travail vous a-t-elle déjà empêché(e) de faire l’amour le soir ?» La question a été posée il y a cinq ans à plus de 1 500 salariés (1). La réponse ? Oui, pour 72,6% des répondants. «Avez-vous l’impression que le stress au travail joue un rôle négatif sur votre vie sexuelle et amoureuse ?» Réponse : oui, à 66%, avec un pic de 70% chez les cadres. Un quart d’entre eux (23,8 %) confessent même des «troubles sexuels». Plus précisément, des «troubles du désir», pour 84% de ces femmes et 65,4% de ces hommes.

«C’est encore pire en 2017», affirme Jean-Claude Delgènes, directeur général de Technologia, qui a commandité l’étude (cabinet d’expertise spécialisé dans les risques psychosociaux). «L’emprise du travail et son pouvoir symbolique sur la vie sexuelle et amoureuse ne font que s’aggraver.» Tendre n’est plus la nuit…

Horaires élastiques, fatigue et stress chroniques, prise de médicaments pour tenir le coup, rapports sexuels bâclés… Jean-Claude Delgènes égrène tout ce qui coupe les ailes à la libido. En première ligne, les fameuses NTIC (nouvelles technologies de l’information et de la communication), qui permettent au travail de s’immiscer désormais dans la sphère très privée.

«Les individus n’arrivent plus à lâcher prise, résume-t-il. On leur en demande de plus en plus, mais ils sont souvent eux-mêmes compulsifs avec le travail, de plus en plus connectés, même en vacances ! Si l’on veut sauver la libido, il faut faire des arbitrages, dégager du temps pour soi. Peut-être travailler différemment, moins et mieux.»

Le syndrome DSH, désir sexuel hypoactif

Trop de boulot, zéro libido.

Le désir est en danger, il existe même un terme aujourd’hui pour désigner le syndrome : DSH (désir sexuel hypoactif), qui «affecterait la moitié des femmes adultes», alerte le sexologue Pascal de Sutter, dans un article sur le site masantésexuelle.com. En cause, «le double travail» qui leur demande de «performer sur tous les plans. Elles se passent très bien de sexualité, souligne-t-il. Elles disent juste “ne plus avoir envie” même si rationnellement elles voudraient bien “avoir envie”».

Envie d’avoir envie, cela peut faire très mal. Les cabinets de psys comme de sexologues voient aujourd’hui affluer un type nouveau de patientes qui souffrent du même symptôme, malgré des enjeux socioprofessionnels très différents. «La fatigue physique est la grande responsable», confirme Patrick Papazian, médecin sexologue hospitalier, auteur de Parlez-moi d’amour !, (Éditions de l’Opportun). «Cela vaut pour une caissière qui souffre de troubles musculo-squelettiques et dont le corps est devenu un ennemi, comme pour une businesswoman explosée par les jet lags à répétiton. L’autre ennemi, c’est le stress.»

La grande différence, c’est que pour les unes, le travail est subi dans la peine. Celui-là peut tuer la libido à petit feu, l’absence de désir pouvant même devenir à la longue un signe de burn-out ou de dépression. Alors que chez les exaltées du travail, toutes celles qui «prennent leur pied au boulot», la libido ne meurt pas, elle change simplement d’objet. Elle se déplace. Sublimation de la pulsion sexuelle ? Le travail peut, de fait, devenir un amant magnifique.

La jouissance trouvée dans le travail

À 33 ans, en plein boom professionnel dans une société de jeux vidéo, Claire, ex-sex addict (c’est elle qui le dit en riant), traîne un «no sex» arrogant depuis bientôt trois ans. «Je m’éclate tellement dans mon travail qu’il est devenu ma priorité. Je ne compte pas mes heures, j’en rêve la nuit, je trouve des solutions au réveil… Forcément, il n’y a plus de place pour grand-chose, surtout pas pour un homme. Même mes sex-friends ont arrêté d’appeler. Le pire, c’est que ça ne me manque pas.»

Combien sont-elles aujourd’hui, créatrices de start-up, avocates, chirurgiennes ou femmes politiques, à trouver tellement de jouissance au travail que le sexe a du mal à rivaliser ? «La libido, c’est une décharge d’hormones, explique Florence Lautrédou, psychanalyste et coach, auteure de L’Amour, le vrai, (éditions Odile Jacob). Œstrogènes, mais aussi dopamine, endorphine, sérotonine, adrénaline…, qui sont les hormones du plaisir et de l’action. Exactement les mêmes que sécrète l’«état de flux» (l’expression est du psychologue hongrois Mihály Csíkszentmihályi, NDLR) que peut provoquer le travail : on est tellement emporté(e) dans ce qu’on fait que tout paraît fluide, on se sent “au top”, on ne voit pas le temps passer… Comme quand on était petit(e), qu’on jouait avec un copain et que soudain on entendait : “au bain !”. C’est un état d’extrême présence.»

Créer un sas de décompression

Ce n’est pas Camille, 47 ans, qui dira le contraire. Romancière, elle décrit le travail d’écriture comme une vraie alternative à l’amour. «J’ai des souvenirs plus intenses d’écriture que de moments de sexe, avoue-t-elle en riant. Plus précis… C’est un état d’exaltation, de jouissance. Quand j’écris, j’oublie tout, tout ce que j’ai tant de mal à oublier quand je fais l’amour. Il n’y a plus de place pour rien. C’est presque masturbatoire. Je n’ai besoin de personne, je suis sûre de trouver mon plaisir.» Orgasme garanti. C’est tellement plus simple, au fond, avec le travail, tellement moins risqué que dans la relation amoureuse…

«Le désir sexuel suppose une dimension d’échange, de partage, de don, souligne Florence Lautrédou. La relation à l’autre. Dans le travail, la jouissance est davantage solitaire. Aussi, quand on arrive du boulot chez soi “en high”, comme sous cocaïne, on est sur une autre planète. Il se trouve que l’autre n’est pas dans le même état, ou l’est également mais alors chacun est dans sa bulle narcissique. Pour entrer en phase avec l’autre, un ajustement est nécessaire, une synchronisation. Pour que la rencontre sexuelle ait lieu, il faut savoir s’arrêter et aménager un espace pour son partenaire.»

L’art du sas, cet espace-temps où l’on «redescend» vers l’autre, et vers soi, où l’on se rend disponible… C’est ce que prêche aussi Patrick Papazian, même dans des cas moins extrêmes. «Le travail, c’est étymologiquement la contrainte, le contrôle, tout le contraire de l’abandon que nécessite le désir, rappelle le médecin. À quelques exceptions près, il impose l’asexuation des rapports humains. Pour les femmes, en particulier, il exige d’étouffer tous les signaux de désir si l’on veut mener sa carrière le plus sereinement possible. Il faudrait donc huit ou dix heures par jour, gommer toute expression de son être sexuel, animal, et soudain, de retour à la maison, passer en mode sexe, désirer, être conquise, se laisser approcher… Ce n’est pas facile de switcher, il n’y a pas d’interrupteur On/Off. Pour que le désir s’installe, il faut se créer des sas d’érotisation, se faire belle, faire du sport, s’autoriser à passer trois heures chez le coiffeur, et prendre du temps avec l’autre…»

Créer des ponts, passer d’un monde à l’autre en douceur, jouer sur tous les tableaux. Cesser d’opposer vie pro et vie perso, mais en faire des alliées. Elles se nourrissent à la même source, et alors ? Le désir est un réservoir inépuisable.

(1) Enquête Technologia/ UMC, Les effets du travail sur la vie privée.

Source : Vie de couple : trop de boulot, libido à zéro – Madame Figaro

 

Avis Pimpf : même si l’article s’oriente pas mal sur les femmes,  la réciproque reste vrai chez les hommes aussi, le boulot, certains évènements de la vie le stress , et certaines types de maladie, tout peut être un frein à la libido et aux relations dans le couple, il faut savoir en parler , communiquer et ne pas laisser les problèmes s’installer même si ce n’est pas évident.

20170521 – Quand le perfectionnisme perturbe la sexualité

Une recherche obsessionnelle de la perfection est susceptible d’affecter tous les domaines de la vie, y compris la vie sexuelle. Les normes sexuelles élevées – que l’on s’impose ou que l’on impose à son partenaire – peuvent altérer la vie sexuelle de celui ou celle qui les subit. Comment reconnaître le perfectionnisme sexuel et s’extraire de son carcan ?

Le perfectionnisme sexuel, des conséquences positives et/ou négatives

Subir la pression de son partenaire, de soi-même ou de la société pour être « parfait(e) » sexuellement n’est pas anodin, et peut altérer la confiance sexuelle. Le perfectionnisme sexuel conduit à cette pression, dont les conséquences ont été explorées dans une étude [1] publiée en 2016 dans les Archives of Sexual Behavior. Elle portait sur 366 femmes âgées de 17 à 69 ans. Celles-ci ont complété des questionnaires portant sur le perfectionnisme sexuel, l’estime sexuelle, l’auto-blâme en cas de problèmes sexuels, l’anxiété sexuelle et sur divers autres paramètres relatifs à la sexualité (excitation, désir, orgasme). Les mêmes questionnaires ont été remplis une seconde fois 3 à 6 mois plus tard.

Les réponses furent classées alors en quatre formes de perfectionnisme : vis-à-vis de soi-même, orienté vers le partenaire (les normes que le partenaire s’impose à lui-même), prescrit socialement (celles tirées de la société) et prescrit par le partenaire (celles que le partenaire vous impose).

Les deux premiers provoquaient une adaptation à la fois positive et négative. La première forme est associée à une augmentation de l’estime de soi, de « l’efficacité » sexuelle et de la satisfaction de la vie sexuelle ; en revanche, la préoccupation sur les « erreurs » commises durant le rapport était augmentée. La seconde forme est elle aussi associée de façon positive à ces critères, mais l’inquiétude était diminuée. En d’autres termes, s’imposer une certaine exigence dans le domaine sexuel peut avoir un impact positif sur la sexualité, à condition de ne pas se mettre trop de pression !

La pression nocive de la société et du partenaire

En revanche, le perfectionnisme induit par la société et par le partenaire avaient un retentissement négatif sur les différents paramètres évalués.

Dans le premier cas, il apparait corrélé avec l’anxiété, la dépression en lien avec la sexualité, la préoccupation due aux erreurs commises durant le rapport ; l’estime de soi et l’optimisme sur le plan sexuel étaient également diminués.

Dans le cas du perfectionnisme induit par le partenaire, les femmes souffraient davantage d’anxiété sexuelle, et se blâmaient à propos de leurs troubles sexuels. Elles avaient également plus de douleurs durant les rapports et d’anxiété. L’estime sexuelle, le désir, l’excitation, la lubrification et l’orgasme étaient diminués

Une autre étude [2] parue en novembre 2016, confirme l’impact négatif du perfectionnisme induit par le partenaire. La femme a tendance à prêter à son partenaire des attentes démesurées. En découle une pression importante, qui nuit à son orgasme. En effet, être spectatrice du rapport peut conduire à se détacher de ses sensations érotiques, et à s’éloigner de l’orgasme. Si la femme pense à sa cellulite ou à ses bourrelets durant l’amour, elle n’est pas dans les conditions propices et ne peut pas profiter sereinement de l’étreinte. D’après Annette Kluck, auteure de ces travaux, être exigeante avec soi-même n’est pas forcément un problème quand cette observation sert à décupler ses sensations érotiques ou à assouvir ses envies.

Que dissimule le perfectionnisme sexuel ?

En pratique, un perfectionniste a tendance à savoir à l’avance comment doit se passer un rapport et à imposer cette vision à sa partenaire. Il est déçu si cer apport ne se déroule pas de la manière anticipée. Il peut être critique sur les performances de sa partenaire au lit ; il est souvent plus intéressé par la performance sexuelle que par le partage émotionnel (faire l’amour quatre fois par semaine, une fellation de telle façon, avoir un désir permanent et important…) On comprend à quel point cela peut être frustrant et anxiogène pour le ou la partenaire. Mais aussi pour le perfectionniste !

« J’ai beaucoup de patients qui sont concernés, davantage chez les hommes que chez les femmes », commente Joëlle Mignot, psychologue sexologue. « Les hommes sont très sensibles au perfectionnisme, notamment par rapport à l’érection. On retrouve ce perfectionnisme dans la sexualité féminine aussi mais cela prend d’autres formes, plutôt autour du corps et de la norme, des critères physiques ». Dans les deux cas, le perfectionnisme est très délétère pour la sexualité, d’après la sexologue. « Plus il y a une quête de performance et de perfection, plus il y a de l’anxiété derrière cette quête. » Or, l’anxiété fait mauvais ménage avec la sexualité et le plaisir…

Trop d’exigences vis-à-vis de soi-même

Le perfectionnisme bloque entrave parfois profondément la vie sexuelle. Chez l’homme, il peut s’agir d’exigences comme avoir une érection sur demande. « Finalement ils ne s’écoutent pas, analyse Joëlle Mignot. Ils sont pris dans des schémas sociétaux, ou liés à leur propre histoire (en rivalité avec un père ou un frère), ou encore en lien avec une représentation de l’homme construite à partir des films pornographiques ».

Les femmes sont tiraillées entre des exigences multiples : être une bonne mère, une collaboratrice efficace, une bonne amante, etc. Et d’après la sexologue, les magazines féminins décrivent une image qu’elles ne reconnaissent pas et qui les angoissent : elles ne se sentent pas dans la norme. « Mais la perfection sexuelle n’existe pas ! » s’exclame-t-elle.

Pour la psychologue, la question du narcissisme est aussi au cœur de la quête de perfection, avec la volonté d’être le meilleur. « Il y a derrière un schéma inconscient, décrypte-t-elle. Mais être le meilleur par rapport à qui, à quoi ? »

Autre concept se cachant derrière le perfectionnisme : la volonté de satisfaire l’autre. Si l’intention est bonne en théorie, elle peut en pratique être excessive, et source d’angoisse et d’insatisfaction. Conséquence : on ne vit plus sa sexualité pour soi. « Les gens trop tournés vers l’autre s’oublient, et quand on s’oublie dans sa sexualité, on n’est pas heureux… »

Comment sortir du perfectionnisme ?

L’amélioration de la situation passe par le dialogue. Mais il peut être difficile avec un perfectionniste, qui redoute d’être vulnérable en abandonnant ses normes. Et un perfectionniste a rarement conscience de son « travers » d’après la sexologue. La (ou le) partenaire peut alors lui suggérer gentiment que la vie sexuelle s’enrichirait sans doute de davantage de spontanéité. Une autre option est d’inviter les jeux de rôle dans la chambre : la partenaire prend le pouvoir et dirige les rapports, qui seront moins codifiés et plus surprenants. Cette alternative a le mérite de lui faire du bien en augmentant sa confiance sexuelle, et de faire découvrir au partenaire l’excitation de ne pas être en charge du déroulement du rapport. S’il l’accepte…

On peut aussi proposer à son partenaire de consulter. « Au départ, les patients ne viennent pas pour leur perfectionnisme, ils n’en ont pas conscience, estime Joëlle Mignot. En parlant, on se rend compte qu’ils se sont mis dans un système dont ils sont prisonniers. » Et pour en sortir, la thérapeute fait prendre conscience du caractère vivant de la sexualité, comme se nourrir ou dormir. « On ne dort pas toujours pareil, on ne mange pas pareil, il y a aussi une variabilité dans la sexualité qu’il faut accepter, constate la sexologue. Et cela dédramatise beaucoup la faille. Alors plus c’est vivant, mieux c’est pour eux ! » Le thérapeute travaille donc avec son patient pour voir de quelle façon dont ils peuvent faire autrement, en adaptant à leur façon d’être. Les techniques comme l’hypnose ou la relaxation sont intéressantes parce qu’elles ouvrent le champ des possibles, qui est rétréci chez le perfectionniste. Elles aident à modifier le mode de fonctionnement, et à réinjecter de la spontanéité et du vivant dans la sexualité…


[1] Multidimensional sexual perfectionism. J. Stoeber, et al. Archives of Sexual Behavior (2013), 42, 1593– 1604.

[2] Sexual Perfectionism in Women: Not as Simple as Adaptive or Maladaptive. Kluck. Arch Sex Behav (2016) 45: 2015. doi:10.1007/s10508-016-0805-4

Source : Quand le perfectionnisme perturbe la sexualité

20170516 – Le clitoris représenté pour la première fois en détail dans un manuel scolaire

Une grande première. » Le collectif SVT Egalité, un réseau de professeurs qui lutte contre les stéréotypes dans l’enseignement, s’est réjoui dans un message publié jeudi 11 mai sur Facebook que le clitoris soit « enfin » bien représenté dans un manuel scolaire. Les éditions Magnard ont, en effet, proposé dans leur dernier ouvrage un schéma fidèle de cet organe féminin, qui est le grand absent des manuels de Sciences de la vie et de la Terre, au collège et au lycée.

 

« Tous les autres éditeurs (Belin, Bordas, Didier, Nathan, Hachette, Lelivrescolaire) ont recyclé leurs éternels schémas faux : sans clitoris, ou le mentionnant sans le représenter, ou en le réduisant à un organe de quelques millimètres », regrette le collectif SVT Egalité dans cette publication.

« J’ai rencontré en 2014 des membres du Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes (HCE) qui m’ont alertée sur cette question, explique Isabelle Magnard, la directrice adjointe de la maison d’édition, contactée par franceinfo. En sortant, j’ai demandé que cela soit corrigé dans les prochains ouvrages de SVT. »

« Le clitoris a été gommé »

Pourtant, cela fait des siècles qu’un schéma complet du clitoris existe. « Le premier a vu le jour en 1848 », explique Alexandre Magot, professeur et membre du collectif SVT Egalité. Lorsque le chirurgien britannique Henry Gray publie, en 1858, la première édition de son livre d’anatomie médicale, Gray’s Anatomy, l’organe sexuel y figure dans son entièreté. « Un siècle plus tard, il a totalement disparu de l’ouvrage. Il a simplement été gommé », déplore Alexandre Magot.

Ces dernières années, plusieurs initiatives ont voulu familiariser les femmes avec leur clitoris. En 2016, la chercheuse indépendante Odile Fillod a modélisé, grâce à une imprimante 3D, l’appareil à échelle réelle pour que les élèves puissent avoir une idée précise de sa taille. Sur le site de SVT Egalité, un schéma réalisé par Vincent Guili est à disposition des professeurs qui souhaitent en parler.

Sur le site de SVT-Egalité, un schéma de l\'appreil sexuel féminin est disponible en ligne. 
Sur le site de SVT-Egalité, un schéma de l’appreil sexuel féminin est disponible en ligne.  (Vincent Guili / SVT-Egalité)

Selon Alexandre Magot, les éditeurs de manuels scolaires sont tout à fait au courant de l’existence de telles ressources. « Nous sommes plusieurs enseignants à leur avoir écrit pour les alerter, et nous n’avons jamais eu de réponse », explique-t-il.

Un « sujet polémique » pour certains éditeurs

Contactées par franceinfo, les éditions Belin assurent n’avoir jamais reçu le moindre courrier. Et disent avoir cherché à favoriser « une représentation du sexe féminin en vue externe de face, qui a paru à nos auteurs la plus utile à l’enseignement ». Assurant que « la lutte contre les stéréotypes sexistes est une préoccupation de [ses] auteurs comme des éditeurs », la maison d’édition précise avoir accompagné leur schéma d’une légende explicite : « Organe érectile et érogène ».

Les éditions Magnard affirment également ne pas avoir reçu de courrier de la part de professeurs. « Je ne savais pas que nos schémas étaient erronés avant que le HCE n’attire mon attention là-dessus, explique Isabelle Magnard. Quand je l’ai su, je nous ai trouvés très ringards. On continue d’apprendre à tout âge. »

Les autres éditeurs de manuels scolaires contactés par franceinfo n’ont pas souhaité répondre à nos questions. « Nous ne voulons pas entrer dans des sujets polémiques », s’est justifié l’un d’eux.

Il y a une part d’autocensure très forte.

Alexandre Magot, professeur et membre du collectif SVT Egalité

à franceinfo

Interrogée par Buzzfeed en 2016, Odile Fillod a dénoncé la pression exercée par certains établissements scolaires. « J’ai eu l’occasion de faire des entretiens avec des contributeurs aux manuels de SVT, qui, lorsque je les ai questionnés sur la raison pour laquelle certains biais dans la présentation de la sexualité étaient présents, m’ont expliqué très clairement qu’ils avaient subi une censure, et que celle-ci était directement liée à la puissance de l’enseignement privé catholique en France », a déclaré la chercheuse indépendante.

Un organe sexuel méconnu

Pour Alexandre Magot, « connaître son corps est fondamental en termes d’éducation ». Mais selon un rapport sur l’éducation sexuelle remis en juin par le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes, un quart des filles de 15 ans ne savent pas qu’elles ont un clitoris et 83% des collégiennes en classe de quatrième et de troisième ignorent sa fonction.

Si l’absence de représentation fiable pose problème, d’après le professeur de Sciences de la vie et de la Terre, c’est parce que cette absence est fondamentalement sexiste : « Parler du clitoris, c’est aussi parler du désir féminin et ne plus le voir comme annexe. »

De son côté, Isabelle Magnard considère que la démarche de sa maison d’édition n’est pas du militantisme : « Notre rôle n’est pas de militer mais d’avoir des représentations qui tirent les choses vers le progrès. »

Source : Le clitoris représenté pour la première fois en détail dans un manuel scolaire

20170515 – Tomber sur «le bon» à 16 ans, une chance côté sexualité? – Le Temps

En pleine adolescence, ils sont tombés sur la personne qui leur correspondait. Chance ou boulet? Comment la vie sexuelle de ces couples évolue-t-elle?

Si nos arrière-grands-parents ne se posaient pas cette question – ou alors moins ouvertement – elle ne peut que tarauder les adultes d’aujourd’hui qui ont construit leur vie avec leur premier amour. Car il faut bien le dire: les couples qui, à 30 ans ou plus, n’ont connu dans leur lit que leur douce moitié, sont des ovnis. Alors, trouver la «bonne» personne à 16 ans, est-ce une chance ou un risque de rester bloqué dans des schémas adolescents? La sexualité évolue-t-elle de la même manière que pour ceux qui ont changé régulièrement de partenaire?

«Côté sexuel, c’est une chance, affirme la psychologue FSP et sexologue ISI Patrizia Anex. On grandit ensemble, on apprend, on expérimente, on explore dans la sécurité d’un couple naissant. Mais les couples restent parfois enfermés dans une sexualité plutôt adolescente. Une pudeur limitative peut s’installer, et l’on ne sait pas comment aborder les désirs, car on prend peu l’habitude de parler de sexualité. Adolescent, on ne se préoccupe pas de connaître ses sources d’excitation sexuelle car on est porté par les hormones.»

La même position pendant vingt ans

Le risque? Vivre de sérieux dysfonctionnements, sans réaliser qu’il y a un problème. Selon la spécialiste, qui reçoit de nombreux couples dans son cabinet, il arrive que Madame n’ait jamais eu d’orgasme, que Monsieur soit un éternel éjaculateur précoce ou que le couple n’ait expérimenté qu’une seule position, sans la moindre remise en question en vingt ans. «Avec un nouveau partenaire, on réalise assez vite qu’il y a un souci! Certains couples ne se rendent pas compte de leurs blocages. C’est souvent une crise qui déclenche les questionnements.»

Etonnant, à l’heure où il est facile de s’informer. Et la pornographie? «Les gens voient cela comme un film, mais ne vont pas forcément demander ces pratiques à leur partenaire. Si on regarde un film avec un superhéros, on ne va pas essayer de voler», explique Patrizia Anex, à la fois amusée et très sérieuse.

Emilie*, 42 ans, est avec son homme depuis l’âge de 15 ans, et s’en estime très heureuse. «On a tout appris ensemble, et cela s’embellit d’année en année. On est plus à l’aise, et je repense à nos débuts en souriant.» Ensemble, ils dialoguent continuellement, un point «essentiel pour éviter qu’après vingt-sept ans, on se rende compte que l’on a pris des chemins différents. Parfois tu réalises que certaines choses se font, tu vois avec l’autre si cela le tente ou pas. Je ne dis pas que cela a toujours été rose! Mais on ne s’oublie pas, on entretient notre complicité.»

Le piège de la curiosité

Le piège, selon Patrizia Anex, c’est la curiosité. Et ce, même si la relation est satisfaisante. «Notre sexualité humaine est curieuse d’autres corps, d’autres odeurs. Ces couples vont donc parfois vers l’échangisme. C’est généralement autour de la quarantaine que ces questions font surface. Jusque-là, on est occupé avec la famille… Et tout à coup, on vieillit, le corps change, et l’on a besoin de se rassurer.»

A ces couples qui vivent une belle histoire mais sont animés par la curiosité et la peur de passer à côté de quelque chose de mieux, Patrizia Anex conseille volontiers de faire des expériences tout en restant ensemble. «Je leur dis que cela ne sert à rien de se séparer. Et tout le travail consiste à ne pas casser la famille.» Ce travail passe d’abord par la communication. «Ces couples ont une forte complicité, pensent bien se connaître, mais sont souvent étonnés lorsque je provoque la discussion autour de leur sexualité. Ils se découvrent autrement.»

Quel conseil pour les ados que cette question turlupine? «L’amour et la sexualité entre 16 et 25 ans s’imprègnent fortement dans notre corps. Les amours de jeunesse ne s’oublient pas. L’idéal serait de faire ses expériences, et de se mettre en couple vers 22-25 ans. Mais peu se font cette réflexion.»

Source : Tomber sur «le bon» à 16 ans, une chance côté sexualité? – Le Temps

20170331 – #TOUTSEXPLIQUE. Porno: Ce qui fait jouir les femmes

Le porno, ce n’est pas qu’une affaire d’hommes, et les attentes des femmes en la matière ont bien évolué. – DAVID MCNEW / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP

Anissa Boumediene

Mater du porno, c’est un peu comme aller au resto. Sur la multitude de sites dédiés, après avoir fait son choix sur la longue carte des réjouissances proposées – Milf, belle-mère ou encore BDSM – on trouve tout aussi bien les raisonnables qui ne prendront qu’une entrée légère que les gourmands amateurs de gras ou ceux qui passent leur tour, redoutant l’intoxication alimentaire. Mais pas que. Il y a aussi de plus en plus de femmes, elles aussi en quête d’images (s)explicites pour s’offrir un plaisir solitaire.

« Plus de 30 % des spectateurs de porno sont en réalité des spectatrices », indique à 20 Minutes Ovidie, ancienne actrice X désormais documentariste et réalisatrice de films pornos féministes. Mais que veulent regarder les femmes quand elles ont envie d’un petit quickie avec elle-même ? Du classique, du hard, du lesbien ou du 100 % féministe ? 20 Minutes sonde les attentes des femmes en matière de porno.

Se libérer des conventions

Au départ, beaucoup de femmes pensent que la voie de leur plaisir intime n’emprunte pas les chemins parfois sinueux du porno. Dans Future sex (éd. du Seuil), la journaliste américaine Emily Witt raconte sa longue enquête de quatre ans, au cours de laquelle elle atesté de nombreuses choses en matière de sexualité, revu ses positions sur le porno et appris à se libérer des conventions. « Je n’avais jamais essayé de me masturber devant des vidéos pornos. (…) Pour moi, le porno, c’était des pubs qui vendaient des « salopes avides de foutre » », raconte-t-elle. « Je pensais que se masturber « devant » quelque chose marquait une suprématie des idées masculines sur la sexualité ».

 

Inutile, donc, de dire que jamais elle ne se serait imaginé « se masturber sur le net devant Gang bang très hard pour salope amatrice de bondage, ce que j’ai pourtant fini par faire un jour ». Aujourd’hui libérée dans ses paroles et ses pratiques, celle qui d’habitude mettait « longtemps à jouir » en se masturbant sans vibro confesse qu’il lui a « suffi de regarder la vidéo pendant dix minutes » pour atteindre l’orgasme.

« En bannissant le porno de sa vie, on se prive aussi d’un répertoire complet des fantasmes sexuels de toute l’histoire de l’humanité », estime la journaliste. Tout comme elle, Camille, 27 ans, parle assez librement de sa sexualité. « Moi, je regarde du classique : un mec, une nana, et faut que ça baise bien fort ! Un peu comme ça pourrait se passer entre mon copain et moi dans la chambre quoi », explique Camille. « Certes, c’est pas tout à fait comme ce qui se passe dans mon lit, plaisante-t-elle. Mais c’est efficace, quelques minutes de masturbation devant ça et c’est l’orgasme assuré ! »

« Je ne regarde que des vidéos de femmes »

Ovidie avance une explication concernant ce phénomène : « Les femmes consomment ce qu’on leur donne à voir : du porno mainstream. C’est intéressant de s’interroger sur ces femmes qui regardent des films de Rocco [Siffredi], des vidéos centrées sur le coït ou qui mettent en scène les femmes dans l’humiliation. La seule explication pour moi, c’est l’intégration dans nos propres fantasmes de tous ces stéréotypes si longtemps véhiculés, analyse la réalisatrice. Les goûts en matière de porno sont forcément conditionnés par l’environnement dans lequel on évolue. Or aujourd’hui, le porno sur les plus gros tubes représente 250 milliards de vidéos consommées chaque année, c’est colossal. Après ça, c’est dur de lutter contre la représentation majoritaire de la sexualité ». Emily Witt, elle, ne partage pas ce point de vue. Après avoir assisté à un tournage porno hardcore, la journaliste comprend aujourd’hui qu’une femme puisse aussi avoir envie de regarder des vidéos pornos plus corsées, « des douches dorées » ou du bondage.

Hétéro et heureuse en ménage, Mélanie ne partage pas ces goûts-là. Si elle ne regarde qu’occasionnellement du porno, à chaque fois, il ne s’agit que de vidéos mettant en scène des femmes. Auto initiée assez tard au porno, vers 25 ans, la jeune femme est depuis le début sûre de ses choix. « Je trouve hyper excitant de regarder une femme se caresser ou deux femmes en train de faire l’amour, indique-t-elle. Quand je suis seule, centrée uniquement sur mon plaisir sexuel de femme, ce que j’aime, c’est de regarder une femme jouir, avoir un vrai orgasme sous les caresses d’une autre, plutôt qu’une femme qui se prend une éjaculation en plein visage ou offre à la caméra un gros plan de son anus dilaté ! », poursuit-elle. « Peut-être que c’est ma vision féministe du porno, ou simplement mes goûts, mais je ne prends aucun plaisir à voir une femme « gang-banguée » ou qui n’a l’air d’être là que pour servir de « réceptacle » à l’homme », confie la jeune femme de 31 ans, qui a l’impression que « ces vidéos-là ne servent qu’à satisfaire le plaisir masculin ».

« Etre désirable et bandante même avec des poils et des vergetures ! »

Car s’il y a des femmes hermétiques aux films pour adultes, il y a aussi « celles qui ne se retrouvent pas dans l’offre mainstream, confirme Ovidie. Des femmes qui ont tendance à se tourner vers le porno queer ou gay, et de plus en plus vers le porno féministe », pour prendre du plaisir. Le plaisir féminin, Ovidie le soigne et le satisfait dans ses productions. Aujourd’hui réalisatrice, l’ancienne actrice signe aujourd’hui des pornos féministes. Un courant qui a émergé il y a quelques années, avec un cinéma fait le plus souvent par et pour les femmes. « Ça leur permet d’avoir accès à une diversité de fantasmes. Une amie m’a confié se sentir beaucoup mieux dans son corps depuis qu’elle regarde du porno féministe, raconte Ovidie. Ces productions-là mettent en scène des silhouettes différentes et grâce à ça, elle et beaucoup d’autres voient qu’on peut être désirable et bandante même avec des poils et des vergetures ! Pour une nana lambda, c’est difficile de s’identifier à une femme peroxydée refaite de la tête aux pieds et intégralement épilée. Et plus difficile encore de se projeter dans une sexualité ultra-simulée, où la femme simule l’orgasme dès qu’on l’effleure ».

 

Préservatif à la cerise sur le gâteau : la gent masculine peut elle aussi prendre beaucoup de plaisir à regarder ces « pornos féministes ». « Beaucoup d’hommes ne se retrouvent pas non plus dans le porno mainstream, qui met en scène des mecs bodybuildés dans des positions pas naturelles avec des femmes siliconées, rapporte la réalisatrice, là, c’est plus réaliste ». Réaliste mais pas soft, comme le croient certains, imaginant que les pornos féministes ne sont qu’un ersatz de romances érotiques pour femmes. « Il faut sortir de cette confusion très française, la vocation du porno féministe est de proposer un porno différent, pas moins sexuel mais plus réel, qui casse les stéréotypes », décrypte Ovidie. Mais, au-delà du sexe du spectateur, ce qui importe, « c’est qu’il se passe quelque chose de réel sur le visage de l’actrice, car c’est le plaisir de l’autre qui est excitant ».

Source : #TOUTSEXPLIQUE. Porno: Ce qui fait jouir les femmes

20170327 – La satisfaction sexuelle, un élément essentiel pour entretenir une relation de couple | Santé Magazine

La satisfaction sexuelle, un élément essentiel pour entretenir une relation de couple

Le sexe serait un véritable atout de longévité pour le couple, affirment des chercheurs américains. La sensation de satisfaction qu’il procure serait en effet notable sur le court terme mais aussi sur le long terme.

Si, d’un point de vue biologique, le sexe est lié à la reproduction, des chercheurs de la Florida State University suggèrent qu’il peut servir à un but supplémentaire au-delà de ce domaine: lier durablement les partenaires. Leur étude publiée dans Psychological Science indique en effet que ces derniers éprouvent une « persistance » sexuelle qui dure jusqu’à deux jours, et cette rémanence est liée à la qualité de la relation à long terme.

« Notre recherche montre que la satisfaction sexuelle reste élevée 48 heures après les rapports sexuels », explique la psychologique Andrea Meltzer, auteur principal de l’étude. Plus les personnes ont une plus grande persistance sexuelle, soit qui déclarent un niveau plus élevé de satisfaction sexuelle 48 heures après le rapport, plus celles-ci rapportent des niveaux plus élevés de satisfaction relationnelle plusieurs mois plus tard.

Les chercheurs ont émis l’hypothèse que le sexe joue un rôle crucial pour maintenir les liens d’un couple mais la plupart des adultes rapportent avoir des relations sexuelles à quelques jours d’intervalle et non tous les jours. Ils ont donc voulu savoir si le sexe pouvait faire office de stimulant sur le court terme en matière de satisfaction sexuelle en améliorant la satisfaction de la relation, et si son effet était toujours positif sur un plus long terme.

Un effet positif qui dure jusqu’à 48h

Pour tester leur hypothèse, ils ont examiné les données de deux études indépendantes, l’une avec 96 couples mariés et l’autre avec 118 couples mariés, réunis dans le cadre d’une étude plus vaste. Tous les couples avaient terminé de remplir pendant 14 jours un journal quotidien dans lequel, chaque soir avant de se coucher, ils déclaraient indépendamment s’ils ont eu des relations sexuelles avec leur partenaire ce jour-là.

Quelle que soit la réponse, ils devaient également noter leur degré de satisfaction sexuelle ce jour-là et leur degré de satisfaction à l’égard de leur partenaire, de leur relation et de leur mariage sur une échelle de 7 points (7 étant le plus haut niveau de satisfaction). Les couples étaient également invités à mesurer la qualité de leur mariage au début de l’étude puis 4 à 6 mois plus tard. L’analyse des journaux intimes a montré qu’en moyenne, les participants ont déclaré avoir eu des rapports sexuels sur 4 des 14 jours de l’étude, même si les réponses variaient vraiment selon les participants.

Le fait le plus important a été de constater que le sexe un jour donné était lié à une satisfaction sexuelle persistante au fil du temps. Cette satisfaction était bien sûr notable le premier jour, mais aussi le lendemain et jusqu’à deux jours plus tard. Ainsi, les participants ont continué de signaler une satisfaction sexuelle élevée 48 heures après un acte sexuel unique. Cette association était la même selon le sexe ou l’âge et se maintenait même après que la fréquence sexuelle, les traits de personnalité, la durée de la relation et d’autres facteurs ont été pris en compte.

Et qui s’avère utile sur le long terme

Dans l’ensemble, la satisfaction maritale des participants a diminué entre le début de l’étude et la séance de suivi 4 à 6 mois plus tard. Mais les participants qui ont signalé des niveaux élevés d’épanouissement sexuel semblaient plus satisfaits de leur conjoint, grâce à deux facteurs: une satisfaction maritale initiale plus élevée et une baisse moins prononcée de la satisfaction au cours des quatre à six premiers mois de mariage.

Par ailleurs, les résultats étaient similaires dans les deux études examinées. Aux yeux des chercheurs, ce même schéma d’effets constitue donc une preuve que le sexe est bien lié à la qualité de la relation au fil du temps grâce aux effets persistants de la satisfaction sexuelle.

« Cette recherche est importante parce qu’elle s’associe à d’autres recherches suggérant que les fonctions sexuelles servent à garder un couple lié« , conclut Andrea Meltzer. L’Organisation mondiale de la santé fait même état d’une santé sexuelle à part entière qui se définit comme « un état de bien-être physique, mental et social dans le domaine de la sexualité qui requiert une approche positive et respectueuse de la sexualité et des relations sexuelles ».

Source : La satisfaction sexuelle, un élément essentiel pour entretenir une relation de couple | Santé Magazine