Politiques, footballeurs, de nombreuses personnalités sont présentes dans les documents panaméens qui ont été à la base de l’enquête internationale sur l’offshore.
Article de Mathilde Damgé pour Le Monde :
L’affaire des « Panama papers », sur laquelle Le Monde a travaillé pendant des mois avec de nombreux médias internationaux, est une affaire de paradis fiscaux.
Contexte : « Panama papers » : une plongée inédite dans la « boîte noire » des paradis fiscaux
Plus exactement de sociétés offshore créées dans des pays où les impôts sont très faibles, voire inexistants.
Zoom : A quoi sert l’offshore ?
En soi, ce n’est pas illégal ; par exemple, la loi française ne l’interdit pas mais c’est très encadré (il faut déclarer le plus souvent et payer des impôts quand même).
Décryptage : Offshore : ce qui est légal, ce qui ne l’est pas
D’après les données et les entretiens que nous avons menés, il apparaît clairement que l’intérêt du système de l’offshore réside toutefois dans la discrétion qu’il procure à ses clients.
Infographie : 140 personnalités internationales ont utilisé des sociétés offshore
Front national, Société générale, Balkany
Les « Panama papers » montrent comment Frédéric Chatillon et Nicolas Crochet ont monté un circuit complexe de sociétés offshore pour sortir 316 000 euros de la société Riwal.
Enquête : « Panama papers » : comment des proches de Marine Le Pen ont sorti de l’argent de France
Côté banques françaises, les documents ont mis en lumière le rôle trouble de la Société générale : malgré ses engagements à ne plus travailler avec les paradis fiscaux opaques, le groupe français est dans le « top 5 » des banques utilisant les services de la firme panaméenne.
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Les fichiers de Mossack Fonseca livrent de précieux secrets sur l’affaire Cahuzac, permettent de croiser la route du désormais célèbre riad de Patrick et Isabelle Balkany à Marrakech et montrent que la tentaculaire affaire Guérini, qui a fait trembler le tout-Marseille ces dernières années, a elle aussi fait étape au Panama.
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Islande et Ukraine, le clan Poutine, la FIFA
Parmi les clients de Mossack Fonseca, le monde de la politique à l’international est bien représenté : premier exemple, des membres du gouvernement islandais, dont le premier ministre, qui est propriétaire d’une société offshore non déclarée au fisc.
Lire : « Panama papers » : en Islande, le chef du gouvernement et deux ministres sur la sellette
On apprend aussi que le président ukrainien a créé une société offshore en pleine guerre du Donbass. Avant son élection, Petro Porochenko, dont la fortune était estimée à un peu moins de 1 milliard d’euros, avait assuré qu’il ne conserverait qu’un avoir particulièrement stratégique, sa chaîne de télévision.
Lire : En Ukraine, les « Panama papers » dévoilent le douteux mélange des genres de Petro Porochenko
On retrouve aussi les riches amis oligarques de Vladimir Poutine, l’actuel président russe. Au moins 2 milliards de dollars auraient été transférés dans des sociétés écran dans différents paradis fiscaux.
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Autres personnages publics à apparaître dans les documents panaméens, des personnalités du monde du foot : Michel Platini (ancien président de l’UEFA), Jérôme Valcke (ancien numéro 2 de la FIFA) ou encore Lionel Messi (Argentin, meilleur joueur du monde).
Lire : La FIFA cède aux charmes de l’offshore
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Source : Evasion fiscale : si vous n’avez rien suivi des « Panama papers »
