Le film d’animation Sausage Party, accusé de corrompre les jeunes par des associations qui réclamaient que sa diffusion soit suspendue, reste interdit aux mineurs de moins de douze ans, selon une ordonnance rendue mercredi par le tribunal administratif de Paris. L’association Juristes pour l’enfance, proche de la Manif pour tous, qui avait demandé la suspension du visa d’exploitation du film, a annoncé son pourvoi en cassation devant le Conseil d’Etat ainsi que la poursuite de sa requête « au fond ».
La « dimension humoristique » relevée par les juges. Après avoir analysé les scènes critiquées, le tribunal a estimé que « le film ne diffusait pas un message à caractère violent et que les scènes à caractère sexuel ne visaient pas à corrompre les mineurs », selon l’ordonnance du juge, qui a par ailleurs relevé « la dimension humoristique » du film. « Si une séquence, furtive, mime des relations sexuelles entre une boîte de gruau et une boîte de crackers, elle ne paraît pas, en l’état de l’instruction, figurer un viol à caractère raciste », observe le juge des référés, qui statuait en procédure d’urgence. Le juge a également mentionné « l’univers imaginaire » dans lequel évoluait les personnages, notamment une scène ou des aliments et d’autres produits de consommation, simulent explicitement diverses pratiques sexuelles.
Colère des catholiques traditionalistes. « Quel est donc l’intérêt pour le tribunal que des enfants de douze ans assistent à des viols, des fellations, partouze et autres pratiques sexuelles diverses, sans compter la consommation de drogues? » demande l’association Juristes pour l’enfance dans un communiqué. Sausage Party, interdit aux moins de 12 ans en France (aux mineurs aux États-Unis), a provoqué