Le Conseil national de l’Ordre des médecins a enregistré l’an dernier plus de 1.000 agressions. Plus de la moitié des victimes sont des femmes.
Par L’Obs
« Il va falloir une sérieuse prise de conscience du gouvernement », prévient d’emblée Hervé Boissin, ce mercredi 4 avril, dans les colonnes du « Parisien« . Le coordonnateur de l’Observatoire de la sécurité, créé en 2003, fait part de son indignation quant aux derniers chiffres enregistrés, l’an passé, par le Conseil national de l’Ordre des médecins : plus de 1.000 agressions ont été recensées, commises sur 51% de femmes, révèle le quotidien. Jamais, depuis la création de l’Observatoire, le nombre de violences physiques et verbales contre les médecins généralistes et les spécialistes n’a été si élevé.
Le quotidien publie notamment le témoignage de Claire Marie, médecin de 35 ans qui exerce dans un cabinet de Dunkerque (Nord). Elle rapporte l’agression qu’elle affirme avoir subie, le 29 décembre dernier, de la part d’un patient quinquagénaire qu’elle avait déjà reçu. « Je lui ai demandé ce qui l’amenait, il m’a rétorqué que j’avais des questions idiotes. […] Puis il m’a lancé que j’examinais mal, qu’il ne m’aimait pas… Je lui ai dit que ça suffisait et l’ai raccompagné. » Il la frappe alors au visage, rapporte la jeune femme, qui a porté plainte et dont le procès est prévu en septembre prochain.
Les femmes médecins sont désormais les plus concernées, selon l’étude du Conseil national de l’Ordre des médecins consultée par « le Parisien ». Elles représentent 51% des victimes enregistrées l’an passé, contre 46% en 2016. Le quotidien rappelle que le fait que les femmes soient de plus en plus nombreuses dans la profession joue un rôle, mais pas seulement. « Pour certains, elles sont clairement une cible », assure d’ailleurs Hervé Boissin au quotidien. Il indique qu’elles sont victimes « d’insultes, crachats, vols, agressions sexuelles, coups ». Dans la moitié des cas, l’agresseur est le patient, qui estime notamment la prestation trop « lente », ou qui est « mécontent de ne pas avoir obtenu telle ou telle ordonnance. »
« Etre agressé alors qu’on soigne, c’est purement intolérable. Si la mesure du problème n’est pas prise et si rien n’est fait, on va voir des médecins quitter certains zones, réduire leur présence le soir, ne plus faire de visites à domicile… » alerte par ailleurs Alain-Michel Ceretti, président de France Assos Santé, un regroupement d’associations de patients. Le coordonnateur de l’Observatoire de la sécurité Hervé Boissin renchérit, auprès du quotidien toujours :
« Les pouvoirs publics doivent réagir et notamment le ministère de l’Intérieur. »C. R.
En juillet 2017, une ex-petite amie du meurtrier avait déposé plainte à la gendarmerie de Pont-de-Beauvoisin pour «mise en danger de la vie d’autrui avec risque immédiat de mort». Elle voulait alerter sur la personnalité de Nordahl Lelandais.
Karine, 38 ans, a subi les violences et le harcèlement de Nordahl Lelandais lorsqu’elle a voulu le quitter en décembre 2016. Elle l’avait connu quelques mois plus tôt, en mai 2015, sur un site de rencontres. Ils avaient une passion commune pour les chiens. Il lui disait qu’elle était l’amour de sa vie et qu’il voulait des enfants avec elle. Mais quand elle découvre qu’il lui ment et qu’il la trompe, elle décide de rompre leur relation. «Il l’a giflée violemment. Il ne voulait pas de cette séparation», explique au Parisien l’avocat de la jeune femme, Me Ronald Gallo.
«Ça va être grave pour toi!»
Commence alors un cycle de violences morales et physiques. Karine change de numéro, mais Nordahl Lelandais continue de la harceler, raconte Le Parisien. Un jour, armé d’un taille-haie, il la surprend dans la forêt où elle promène son chien. Un autre, il la bloque dans la circulation à Pont-de-Beauvoisin avec sa voiture et lui lance: «Ça va être grave pour toi!» Elle se rend une première fois à la gendarmerie avec l’intention de dénoncer ce qu’elle subit, mais sans succès. «On lui a rétorqué qu’elle n’avait pas de preuve, qu’il fallait même qu’elle arrête de provoquer Lelandais», explique son avocat dans les colonnes du journal.
Mais le 18 juillet 2017, l’ex-militaire fonce sur elle en voiture. «Au volant de son véhicule, Lelandais a foncé sur ma cliente qui se trouvait dans sa voiture. Elle dit avoir échappé de peu à la collision et à un accident», poursuit Me Gallo. Elle se rend à la gendarmerie de Pont-de-Beauvoisin, où Nordahl Lelandais se trouve déjà pour tenter de la dissuader de porter plainte. Mais elle tient bon. «Les gendarmes ont pris sa plainte et le parquet de Chambéry a qualifié les faits de mise en danger de la vie d’autrui avec risque immédiat de mort. Ce qui n’est quand même pas rien!», ajoute Me Gallo. Un mois plus tard, le 27 août 2017, Nordahl Lelandais enlevait la petite Maëlys à un mariage à Pont-de-Beauvoisin, et la tuait.
Le 12 septembre 2017, Karine déposait une nouvelle plainte contre Nordahl Lelandais pour «atteinte à la vie privée», après avoir découvert que l’homme avait publié sur le site pornographique You Porn des vidéos de leurs relations sexuelles où l’on voyait son visage. Aujourd’hui, la jeune femme ne veut pas apparaître seulement comme une témoin dans le dossier Lelandais, mais bien comme une victime. Elle a le sentiment d’avoir échappé au pire: «J’ai été sauvée par la mort de Maëlys», dit-elle, amère.
Une majorité de femmes ne se sent pas en sécurité à Paris. C’est ce qui ressort de la huitième enquête « Victimation et sentiment d’insécurité en Île-de-France ». | Fotolia
Une majorité de femmes ne se sent pas en sécurité à Paris. C’est ce qui ressort de la huitième enquête « Victimation et sentiment d’insécurité en Île-de-France », qui mesure le sentiment d’insécurité ou encore de peur en Ile-de-France.
Cette enquête, réalisée en 2015 auprès de 10 500 Franciliens et Franciliennes âgés de 15 ans et plus, vise à mesurer la délinquance, le sentiment d’insécurité ou encore de peur. Reconduite tous les deux ans, l’étude est menée par l’Institut d’aménagement et d’urbanisme (IAU) d’Ile-de-France.
Le sentiment de peur augmente dans les transports
L’étude démontre « une baisse générale de la peur par rapport aux années précédentes, malgré le climat de terrorisme », note le Parisien.
En revanche, on assiste à une augmentation de la peur dans les transports, où se déroulent 40 % des agressions envers les femmes. « Je me suis fait mettre la main aux fesses par un mec de 20 ans, dans l’escalator du RER à Denfert-Rochereau, témoigne Cécile, étudiante, dans les colonnes du quotidien. J’avais envie de le gifler. Je n’ai rien fait. J’avais peur et personne n’est intervenu ».
De manière générale, les lieux publics sont le théâtre de 34 % des agressions.
De fortes disparités qui « interpellent »
En matière d’atteintes personnelles, les femmes restent plus victimes : 21,5 % déclarent avoir subi au moins un vol ou une agression en 2012, 2013 ou 2014 contre 16,9 % des hommes. Le sentiment de sécurité est par ailleurs deux fois moins répandu chez les femmes.
Enfin, l’étude note que des disparités entre territoires « ressortent et interpellent ». Elles feront l’objet d’un second volet de l’étude qui sera présenté prochainement.
Le déficit des régimes de retraites complémentaires Agirc (cadres) – Arrco (tous les salariés du privé) a diminué quasiment de moitié en un an pour s’établir à 1,16 milliard en 2017, ont annoncé vendredi ses gestionnaires.
En 2017, « le résultat global des régimes Agirc et Arrco enregistre un déficit de 1,165 milliard d’euros, en diminution d’un peu plus de 969 millions d’euros par rapport à l’an passé », ont-ils précisé dans un communiqué. En 2016, le déficit atteignait 2,134 milliards d’euros.
« Le déficit technique des régimes » (différence entre les ressources et les charges, hors produits financiers générés par le placement des réserves) s’établit lui à 3,5 milliards d’euros, contre un peu moins de 4,2 milliards en 2016.
Ces résultats sont « en amélioration par rapport à la trajectoire fixée par les partenaires sociaux » en 2015, a souligné le directeur général de l’Agirc-Arrco, François-Xavier Selleret, lors d’un point presse, invoquant notamment la « reprise de l’économie française » et un « dynamisme des cotisations plus élevé ». « On avait une projection de déficit technique en 2019 autour de 5 milliards », a ainsi rappelé M. Selleret.
« Pour autant », la persistance des déficits « justifie la mise en oeuvre » des mesures adoptées en 2015, a-t-il insisté.
En octobre 2015, le patronat et trois syndicats (CFDT, CFE-CGC, CFTC) ont signé un accord pour inciter les salariés à travailler plus longtemps afin d’éviter l’épuisement des réserves des deux régimes d’ici 2018. Cet accord a acté notamment la mise en place d’un système de bonus-malus et prolongé de trois ans la moindre revalorisation des pensions en les sous-indexant d’un point par rapport à l’inflation. Une clause les empêche de baisser.
Un nouveau régime unifié, réunissant l’Agirc et l’Arrco, est par ailleurs prévu au 1er janvier 2019 aux termes d’un accord trouvé en novembre 2017.
Avis Pimpf : tout irait mieux si l’emploi des jeunes n’était pas si en difficulté il faut que cela s’améliore et que cela redémarre pour les premiers emplois des jeunes débarquant sur le marché du travail car cela reste bien aujourd’hui le travail des actifs qui permet de financer les retraites principales et complémentaires de nos retraités. Il faut bien sûr pouvoir leur donner quelque chose de décent par rapport à leur vie au travail mais il ne faut pas négliger les plus jeunes et les mettre en péril aussi. Si la perspective veut qu’il faille attendre à terme que l’on ai presque 70 ans pour pouvoir partir avec une retraite à taux plein, cela va être compliqué , vu comment notre société et le système fonctionne aujourd’hui ( moi je ne me vois pas travailler jusqu’à 70 ans au poste ou aux fonctions dans ma société actuelle , c’est inimaginable.
La famille expulsée vivait dans la cité du Clos-des-Roses, à Compiègne (Oise). (MAXPPP)
Pour l’office HLM, c’est « un signal fort ». La justice a ordonné l’expulsion d’une famille dont trois membres étaient impliqués dans un trafic de drogue, rapporte jeudi 15 mars Le Monde. Selon le quotidien, c’était la troisième fois que l’Office public d’aménagement et de construction (OPAC) HLM de l’Oise demandait l’expulsion de cette famille.
L’arrêt pris le 27 février par la cour d’appel d’Amiens (Somme) résilie le bail de la mère de la famille, pour « trouble de jouissance ». Trois de ses fils ont été condamnés en 2010, 2015 et 2017, pour voie de fait et trafic de stupéfiants. La dernière peine était de trois ans et demi de prison ferme pour « trafic international de grande ampleur, impliquant 150 à 200 clients par jour ». Ils vendaient du cannabis, de l’héroïne, du crack et de l’ecstasy dans la cité du Clos-des-Roses.
Sur Europe 1, le président de l’office HLM, Arnaud Dumontier, s’est félicité de cette décision. « C’est la première fois que nous obtenons gain de cause, donc j’ose espérer que cela fasse jurisprudence et que cela soit un signal fort adressé à ceux qui troublent la tranquillité publique », a-t-il déclaré. Un voisin, contacté par la radio, est moins enthousiaste : « Elle n’est pas responsable des erreurs de ses enfants ».
Lille – Une personne sans-abri a écopé dimanche à Lille d’une amende de 200 euros par le réseau de transport lillois Transpole pour avoir mendié dans le métro, provoquant l’ire d’une association d’aide aux SDF, a-t-on appris vendredi de sources concordantes.
Ce SDF « a été verbalisé pour mendicité au sein de la station de métro gare Lille-Flandres« , a affirmé à l’AFP la communication de Transpole confirmant une information de La Voix du Nord.
Les agents présents sur le réseau « veillent au respect du règlement d’utilisation du réseau » et parmi les dispositions « figure l’interdiction de pratiquer toute forme de mendicité dans l’enceinte des transports« , a ensuite expliqué le réseau de transport dans un communiqué.
« Toute personne contrevenant à cette disposition s’expose à une amende prévue pour les contraventions de 4e classe« , a-t-il ajouté.
L’association « Une Touche d’Espoir« , qui distribue des repas aux SDF à Lille, a publié sur Facebook une photo de cette amende.
« C’est disproportionné, 200 euros pour un sans-abri c’est plusieurs nuits à l’hôtel. On ne comprend pas que face à une personne démunie on puisse agir avec une certaine forme de violence« , a réagi auprès de l’AFP Ibrahim Dergam, président de l’association.
Pour sa défense, Transpole a indiqué être engagé dans l’accompagnement des « personnes en situation de grande précarité » travaillant avec l’association ABEJ Solidarité.
Deux éducateurs sont ainsi « présents quotidiennement sur le réseau et opèrent des maraudes afin de proposer aux personnes dans le besoin une aide et un accompagnement vers des structures d’hébergement, de soin ou d’emploi« , a précisé le réseau de transport.
Avis Pimpf : si c’est vraiment le seul motif pour lequel ils lui ont mis une amende et que cela ne cache rien derrière , c’est effectivement cher payé pour quelqu’un qui n’en a pas les moyens
En l’état actuel des annonces, voici le calendrier prévisionnel des mouvements :
Les quatre organisations syndicales représentatives à la SNCF (CGT, Unsa, CFDT, SUD-rail) semblent enfin avoir trouvé un terrain d’entente pour entamer une grève reconductible. L’intersyndicale appelle à une mobilisation «2 jours sur 5 à compter du 3 avril», et ce, jusqu’au 28 juin.
Les syndicats représentatifs de la SNCF entament le bras de fer. CGT, Unsa, SUD Rail et CFDT ont appelé jeudi à une grève reconductible «deux jours sur cinq à compter du 3 avril», soit le lendemain du week-end de Pâques. Le mouvement, qui doit durer jusqu’au 28 juin, comprend donc les vacances de printemps et les différents ponts du mois de mai. «L’intersyndicale constate que le gouvernement n’a aucune volonté de négocier» et «prend la responsabilité (d’un) conflit intensif sur une très longue durée», a déclaré Laurent Brun de la CGT Cheminots, à l’issue d’une réunion de plus de deux heures avec les trois autres syndicats. C’est «une mobilisation innovante», a de son côté souligné Didier Aubert de la CFDT Cheminots. «Clairement, on attend une ouverture de la part du gouvernement (…) S’il veut éviter ça, c’est [à lui] d’ouvrir des négociations», a-t-il ajouté.
Un autre rendez-vous est prévu mercredi prochain pour «établir plus précisément l’appel» à la grève qui s’étalera sur 36 jours. Le lendemain aura lieu à Paris une manifestation nationale des cheminots, le même jour que les fonctionnaires. Selon Laurent Brun, «plus de 25.000» cheminots sont attendus à cette manifestation.
Les syndicats ont donc choisi la méthode dure pour s’opposer à la volonté du gouvernement de réformer la SNCF en mettant fin progressivement au statut de cheminot et en préparant l’ouverture du secteur à la concurrence, le tout via l’emploi d’ordonnances pour accélérer la procédure. Ils rejettent également le «programme de travail» remis par le président de la SNCF, Guillaume Pepy, à la ministre des Transports Élisabeth Borne en vue de la réorganisation du groupe public. Ce programme contient sept piliers, bases du «projet stratégique» que la direction doit présenter en juillet. Il porte une attention soutenue sur la qualité du réseau, un enrichissement des offres à la clientèle, une simplification de l’organisation, une décentralisation du management, une plus grande numérisation, une optimisation des matériels et un accent mis sur les ressources humaines. Autant de sujets de friction avec les organisations syndicales.
La ministre des Transports Elisabeth Borne a déploré sur BFMTV une «décision qui manifestement vise à pénaliser les usagers», la jugeant «incompréhensible». De son côté, Guillaume Pepy, président de l’entreprise publique, a estimé que la grève était «un peu décalée par rapport à la concertation qui est engagée». Selon lui, «c’est d’abord une mauvaise nouvelle, une mauvaise chose pour les 4 millions et demi de Français qui prennent le train tous les jours», a-t-il expliqué sur le plateau de TF1, tout en s’engageant à publier chaque jour à 17 heures la liste des trains qui circuleront le lendemain. Le patron de la SNCF a également promis de mettre en place des solutions d’acheminement des voyageurs en s’appuyant sur le co-voiturage, en mobilisant des bus, des cars et des VTC. «On sera complètement mobilisés», a-t-il assuré en appelant à une poursuite des discussions entre gouvernement et syndicats car selon lui, «il y a énormément de grain à moudre» pour trouver une solution.
En attendant, le mouvement des syndicats est mal accepté par l’opinion publique. Selon un sondage Odoxa pour BFM Business, Challenges et Aviva Assurances publié jeudi, 63% des Français jugent «injustifiée» la menace de grève reconductible. D’autant que le risque d’une propagation vers d’autres secteurs plane: d’ores et déjà, les trois syndicats représentatifs à la RATP ont appelé à la grève le 22 mars pour soutenir les cheminots et défendre le service public de transport.
Le porte-parole du gouvernement a confirmé mercredi que la limitation de la vitesse à 80 km/h serait appliquée le 1er juillet sur l’ensemble des routes secondaires sans séparation de voies, malgré la grogne d’élus locaux
Paris (AFP) – Le porte-parole du gouvernement a confirmé mercredi que la limitation de la vitesse à 80 km/h serait appliquée le 1er juillet sur l’ensemble des routes secondaires sans séparation de voies, malgré la grogne d’élus locaux.
« Le dispositif prévu » sera mis en oeuvre comme prévu et son efficacité sera évaluée en 2020, a précisé Benjamin Griveaux à l’issue du conseil des ministres, en affirmant que le président de la République et le Premier ministre étaient d’accord sur ce dossier.
Avis Pimpf : Ok pourquoi pas comme une des étapes pour réduire le nombre d’accidents, mais qu’en est il des causes principales comme l’usage de l’alcool au volant , de l’usage de stupéfiants ou du téléphone portable ? ( car on sait tous qu’on est tous hyper fort en concentration pour téléphoner d’une main avec son téléphone, être attentif à la fois à la discussion téléphonique et être attentif à la route et sa manière de conduire – mode ironie off)
Trois personnes ont été agressées lundi dans un centre de loisir de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) où se trouvaient encore des enfants. Plusieurs individus cagoulés s’en sont pris à la directrice et à deux animateurs avant de fuir en emportant un sac et une tablette. Pendant cette intrusion d’une dizaine de minutes, les enfants ont été mis à l’abri par un autre employé.
Plusieurs hommes cagoulés ont agressé trois employés d’un centre de loisirs de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) lundi 5 mars en fin d’après-midi, sous les yeux d’une vingtaine d’enfants. La directrice de la structure et deux animateurs ont été violentés par trois individus masqués, qui se sont emparés d’un sac et d’une tablette avant de quitter les lieux.
L’un des employés visés a bénéficié de 10 jours d’ITT. Pendant l’attaque, qui a duré dix minutes environ, un autre animateur a mis les enfants en sécurité en les guidant vers une mezzanine. La mairie et l’Éducation nationale ont mis un dispositif de soutien psychologique à la disposition des employés du centre et des élèves présents lors de l’agression, rapporte France Bleu Paris.
« Les violences vont crescendo »
Le maire Laurent Russier et plusieurs élus se sont rendus au centre de loisirs pour dialoguer avec le personnel et les parents mardi soir. « On est en droit d’attendre un minimum de sécurité. Les violences vont crescendo, ça a commencé par des coups de feu dans la cité, puis des agressions sur les professeurs, maintenant ça », dénonce une mère de famille. « Tout est permis. On n’en peut plus là ».
Deux médiateurs ont été dépêchés sur place. L’enquête menée par le commissariat de Saint-Denis est toujours en cours. Les investigations n’ont pas encore permis d’identifier les trois agresseurs ni de déterminer les raisons qui les ont poussés à agir.
C‘était il y a près de cinq mois. Dans la foulée de l’affaire Weinstein aux Etats-Unis, des centaines de milliers de femmes ont « balancé leur porc ». Sur les réseaux sociaux, message après message, elles ont dénoncé les violences sexuelles qui font le quotidien de nombre d’entre elles. Saluée par certains, critiquée par d’autres, cette libération de la parole fut l’un des faits de société les plus marquants de la fin 2017. Ses pionnières, des « briseuses de silence », ont même été sacrées « personnalités de l’année » par le prestigieux magazine Time.
Mais que reste-t-il aujourd’hui de cet élan ? En France, l’initiatrice du hashtag #BalanceTonPorc, Sandra Muller, fait l’objet d’une plainte pour diffamation. Henda Ayari, qui accuse le prédicateur Tariq Ramadan de viol, essuie un déluge quotidien d’insultes sur les réseaux sociaux. Astrid de Villaines, une journaliste de LCP qui a porté plainte contre un collègue, a quitté la chaîne sur laquelle son agresseur présumé officie toujours.
Que sont devenues les autres, celles dont l’histoire n’a pas fait la une des médias ? Pour le savoir, franceinfo a interrogé quelques-unes des 261 759 internautes – selon le décompte de l’entreprise Visibrain – qui ont « balancé leur porc ». Entre petites victoires et grandes désillusions, voici leurs témoignages.
… la suite et les témoignages en détail sur le lien ci dessous :
Avis Pimpf : je viens de finir de lire ces témoignages et je suis effaré en tant qu’homme de voir comment certains se comportent. Qui n’a pas vu certains hommes être très lourd dans leur remarques envers des femmes, oui j’en ai vu mais de la à aller harceler ainsi et en constant c’est consternant …
il faut que ce mouvement puisse prospérer et que ça continue à changer les choses , les mentalités et surtout l’éducation des générations futures ,qui grandissent afin d’avoir des comportements appropriés que l’on soit un homme ou une femme, dans les deux sens. La tâche reste difficile mais est possible si on souhaite réellement aller dans ce sens.