Par Jean Pruvostle lundi 12 juin 2017
On franchit la porte de Vanves, au sud-ouest de Paris, et nous voilà dans les Hauts-de-Seine, à Vanves, limitrophe d’Issy-les-Moulineaux. Vanves : voilà un mot fort doux à prononcer mais qui n’éveille aucun autre mot s’en rapprochant.
Effectivement et, en fait, deux origines sont proposées pour le nom de la commune. D’un côté, ce pourrait être – et c’est ce qu’avancent les étymologistes du Robert – le nom déformé d’un gaulois, dont le nom aurait été Venopis, ce qui n’est pas vraiment transparent. De l’autre côté nombre d’étymologistes préfèrent voir dans le mot « Vanves » un mot celte, « venna », signifiant « barrage à poisson ». Cette interprétation semble plus satisfaisante, elle est corroborée par d’autres historiens qui rappellent que nos ancêtres pratiquaient la pisciculture, et Vanves pourrait donc venir de ce « vivier », qui aurait aussi donné son nom à la ville de Vanne. Quoi qu’il en soit, le nom du village n’a pas eu une orthographe et une prononciation stables, ainsi en 1793, on lit Vauves, puis quelques années plus tard Vanvre, avant de se stabiliser avec Vanves au XIXe s.
Alors en définitive comment appelle-t-on les habitants de Vanves ?
Ce sont les Vanvéens. Et pour les femmes les Vanvéennes, et au reste deux d’entre elles sont particulièrement célèbres : Marguerite Duras, décédée en 1996 et qui a vécu au 16 de l’avenue Victor Hugo, dans les années 1930. Et Marie-José Pérec, née en 1968, triple championne olympique en 1992 aux Jeux de Barcelone sur 400 m et 200 mètres. Enfin, on l’a peut-être oublié, et ce serait dommage, mais sous la Renaissance, existait une très belle expression qui était « avoir le cœur doux comme du bon beurre de Vanves », le beurre de Vanves était en effet réputé, sans doute parce que les vaches y étaient heureuses au milieu de prairies verdoyantes et de sources abondantes. On comprend que l’endroit devint vite lieu de villégiature. Toujours suivre les vaches, et bien les traiter.
Source : Vanves