20170212 – News / Sextoys geek : Batman, le Seigneur des Anneaux, Star Wars – Madmoizelle.com

Des sextoys inspirés des œuvres phares de la cultures geek. Parce que c’est chouette de se masturber, et que c’est aussi cool de s’amuser.  ¯_(ツ)_/¯

Internet est un monde merveilleux. Seulement parfois, les merveilles se révèlent être surprenantes.

Ici, j’ai presque envie de me dire qu’elles me trouent le cul.

Geeky Sex Toys est une marque de jouets pour adultes basée en Australie. Comme son nom l’indique, elle propose des sextoys pour les geeks, parce que tant qu’à se toucher, autant que ce soit rigolo.

« Notre but est de changer les opinions sur les jouets pour adultes en les ré-imaginant d’une manière fun et nerdy. (…)

Nous pensons que les sextoys ne devraient pas être uniquement un outil pour vous faire jouir. Ils doivent être amusants, divertissants et visuellement plaisants (et puis physiquement plaisants aussi !). »

Le mec d’Into The Wild a dit que le bonheur n’est réel que partagé. Alors moi, telle une Padmé Amidala du sexe, je partage.

Le godemiché Alien

Après tout, pourquoi se toucher avec les mains quand on peut se palucher avec quelque chose de dégueulasse ?

Le sextoy licorne

Si vous aussi vous en avez ras-le-cul des licornes, sachez que cette expression peut devenir du premier degré.

Le plug anal C-3PO

Je vais me contenter de citer ma cheffe Mymy :

« Tu imagines.

Un mec enlève son slip.

Tu vois ça.

Qui sort de son cul.

Adieu. »

Coucou toi 🙂

Le godemiché Superman

IL A MÊME UNE CAPE ! POUR TE FAIRE VOLER AU SEPTIÈME CIEL ! ILS DISENT QU’IL ARRIVE DE LA PLANÈTE CLIT-TON ! DES BARRES !

Le plug Batman

Marche également comme écarte-fesses pour bronzer AUSSI de la raie du cul.

Le godemiché sabre laser (qui brille dans le noir)

Parce qu’il fait bien noir dans les cavités de nos corps.

Le godemiché épée

Pour des orgasmes tranchants.

Source : Sextoys geek : Batman, le Seigneur des Anneaux, Star Wars

 

Avis Pimpf : Vraiment il en faut pour tous les goûts, la vraiment je suis sans voix…

20170212 – News / Il est de temps de commencer à planifier vos prochaines relations sexe

Voici sur la durée le secret des couples satisfaits sexuellement.Au cinéma, quand nos deux héros s’en vont faire l’amour, c’est généralement dans une étreinte passionnée comme débordés par l’intensité de leur désir. Ça peut aussi être doux dans la découverte spontanée de leur sensualité

Voilà pour la fiction. Et ensuite, il y a la vie, ce drôle d’espace-temps où l’alchimie, l’érection comme les antibiotiques n’ont rien d’automatiques, ou la routine la dispute parfois à la panne de désir au point que certains couples peinent à trouver le temps ou l’envie de s’y remettre.

Pourtant, nous le rappelle le site The Independent, une activité sexuelle régulière est un bon signe qu’un couple marche. Sans compter les effets bénéfiques sur la santé mentale et physique de chacun. Alors pour aider ceux qui auraient un peu perdu l’objectif du viseur, le média britannique a un conseil: Pla-ni-fier.

«Arrêtez de dire « bon, on s’y remet demain, en attendant ce soir, câlinons-nous comme le symbole de cet amour bien vivant que l’on a l’un pour l’autre » et commencez à l’inscrire au calendrier. C’est la seule façon de s’y remettre», confie le conseiller conjugal Ian Kerner.

D’après une étude publiée en 2016 dans le journal Social Psychological and Personality Science, faire l’amour une fois par semaine suffit au bonheur du couple. Vous pouvez le faire davantage bien sûr, mais ça ne vous apportera pas davantage de joie au final.

Et la spontanéité dans tout ça? Le site Womensday.com, qui dressait en 2011 sa liste des secrets des couples satisfaits sexuellement, en faisait son tout premier point, recommandant de faire du calendrier une forme de préliminaire dans laquelle chacun pourrait suggérer des envies à l’autre. Plus qu’une contrainte supplémentaire, le tout est d’arriver à en faire petit à petit un jeu.

Source : Il est de temps de commencer à planifier vos prochaines relations sexe

20161229 – Le plaisir féminin, c’est comme le reste, ça s’apprend | Slate.fr

Et ça demande d’arrêter de tourner autour du pot.

Fin août, c’est avec une stupéfaction digne de Christophe Colomb découvrant l’Amérique
qu’a été accueillie la modélisation en 3D d’un clitoris fabriqué par la chercheuse française indépendante Odile Fillod. Tout l’été, le petit organe en forme de cintre, qui mesure 10 centimètres entre l’extrémité du gland du clitoris et sa racine, a squatté les sites d’info et les réseaux sociaux dans l’émerveillement général. Bien que son anatomie soit connue depuis 1844, la représentation de cet organe érectile à plusieurs branches a été saluée comme l’aube d’un jour nouveau pour la compréhension de la sexualité féminine, encore envisagée comme la dernière terra incognita (bon, ok, avec la planète Mars).

Tellement inconnue que parmi les militants pour un renouveau de l’éducation sexuelle, il y en a même qui inventent de nouveaux mots pour pallier l’absence d’un vocabulaire adéquat pour décrire le plaisir féminin. Parmi eux, l’Association suédoise pour l’éducation sexuelle a proposé l’an dernier le mot klittra, une combinaison des mots suédois clitoris et paillettes, pour décrire la masturbation féminine.

Je suis désormais l’heureuse propriétaire d’un superbe clitoris en 3D \o/

Mais ce n’est pas le seul front de bataille de ceux qui, aujourd’hui, plaident pour une refonte totale de la façon d’aborder l’éducation sexuelle et proposent une approche nouvelle, décomplexée mais technique, de l’apprentissage sexuel. Une approche aussi nouvelle que salutaire. Au vu du sexisme, des agressions sexuelles sur les campus, du slut shaming ou plus simplement de l’ignorance crasse qui entoure la chose, on en vient à se dire que l’absence d’une éducation sexuelle digne de ce nom commencent à se voir comme une vulve au milieu de la figure.

Parlons-en

Si vous avez eu un jour avec vos parents «la conversation», c’est-à-dire ce moment pénible où ils ont tenté de vous inculquer des rudiments d’éducation sexuelle, vous avez probablement dû décoder des balbutiements gênés à propos de l’importance de se protéger et de ne pas coucher avec n’importe qui; n’importe qui étant invariablement porteur du virus du sida ou incroyablement fertile.

Vous ne vous êtes pas formalisée plus que ça: c’est exactement ce que l’on vous avait dit au lycée, l’école étant censé être aussi responsable de cette part de votre éducation. Pourtant, Vincent Hupertan, urologue et sexologue, voit encore dans son cabinet des ingénieurs qui ne savent pas où se trouve le clitoris:

«C’est le grand problème de l’éducation sexuelle à l’école: elle se concentre uniquement sur le sida, les maladies sexuellement transmissibles, les préservatifs… Tout tourne uniquement autour de la prévention.»

Obligatoire depuis la loi du 4 juillet 2001, qui précise qu’«une information et une éducation à la sexualité sont dispensées dans les écoles, les collèges et les lycées à raison d’au moins trois séances annuelles», l’éducation sexuelle en France est souvent oubliée ou casée dans un cours de biologie, une à deux fois dans une scolarité complète. Un oubli qui a valu une indignation du Haut conseil à l’égalité au mois de juin. Selon son rapport, parmi les 3000 écoles publiques et privées étudiées, un quart zappe purement et simplement ce cours obligatoire. Et, quand la loi est appliquée, c’est souvent de manière «parcellaire». Résultat, un quart des filles de 15 ans ne savent pas qu’elles ont un clitoris et 83 % ne savent pas à quoi il sert.

Odile Fillod, chercheuse en sociologie des sciences, le regrette:

«L’éducation sexuelle s’inscrit essentiellement dans une logique préventive et négative (on veut éviter les grossesses non désirées, la  propagation des IST, la consommation de pornographie, les agressions sexuelles, etc.), et non dans l’optique positive recommandée par l’OMS depuis 2010. Dans les autres domaines, l’école a pour mission de transmettre des connaissances et d’aider les élèves à développer leur potentiel, mais pour ce qui est de l’éducation sexuelle, on n’est pas du tout dans cette logique. Non seulement on ne cherche pas à aider les jeunes à développer une sexualité épanouie, mais les connaissances de base concernant l’anatomie et le fonctionnement des organes sexuels ne sont même pas transmises.»

Et comme l’a montré Buzzfeed News en septembre, ce n’est pas en bachotant leurs manuels scolaires de la rentrée 2016 que les filles risquent d’en savoir plus, puisque, sur 8 manuels de SVT consultés pour leur enquête, deux ne mentionnent pas le clitoris et aucun le représente correctement.

«Une consultation de sexologie, au même titre que la chirurgie esthétique, n’est pas remboursée par la Sécurité sociale, alors que c’est un travail long, qui nécessite plusieurs séances.»

Vincent Hupertan, urologue et sexologue.

Vous vous dites qu’elles finiront bien par apprendre avec l’expérience? Mauvaise pioche. Selon une étude auprès de 2 600 femmes réalisée par le collectif Osez le clitoris en 2011, elles ne sont, à l’âge adulte, que 80 % à situer correctement le clitoris dans le haut de la vulve (quand 11 % le situent à l’entrée du vagin) et 42 % à ne pas savoir que cet organe est entièrement dédié au plaisir.

«Les femmes ne connaissent pas assez leur corps, confirme Sophie Frignet, sage-femme spécialiste du périnée (elle prépare actuellement, avec la maison d’édition érotique La Musardine, un livre consacré à ces muscles magiques que les femmes ne découvrent trop souvent qu’après l’accouchement). On est en 2016 et beaucoup de femmes ne savent pas comment leur sexe est fait.»

«Ce n’est pas inné»

«Ce soir, dans votre lit, je veux que chacune d’entre vous apprenne à mieux connaître sa foufoune.» Ce cri du cœur, c’est celui que Sophia Burset, le personnage transgenre joué par Laverne Cox dans Orange is the New Black, pousse dans l’épisode 4 de la saison 2, devant un groupe de détenues –qui croient encore uriner avec leur vagin. Elle vient de leur expliquer, croquis de vulve à l’appui, à quel point il était essentiel pour leur plaisir de savoir se servir de leur sexe. Un cours salutaire mais auquel, une fois arrivées à l’âge adulte, les femmes ont peu de chances d’assister (à moins de finir en prison manifestement, mais, on ne peut décemment pas vous souhaiter ça).

«La sexualité doit s’apprendre tout au long de la vie, ce n’est pas inné», confirme le Dr Hupertan. Mais le problème, c’est que ça s’apprend où? Pas chez les médecins, vu que, comme le rappelle le sexologue, «une consultation de sexologie, au même titre que la chirurgie esthétique, n’est pas remboursée par la Sécurité sociale, alors que c’est un travail long, qui nécessite plusieurs séances».

Ni sur l’AppStore, qui a interdit en 2014 et en 2016 deux applications consacrées à la masturbation (Happy Time et La petite mort) alors qu’elles ne contenaient aucune image pornographique. Ni dans les magazines qui se contentent souvent de conseils aussi vagues que «se mettre dans l’ambiance» ou «pimenter ses relations», renforçant l’idée tenace que la sexualité féminine, c’est avant tout dans la tête, contrairement à une sexualité masculine plus mécanique. Et c’est dommage, pour Elisa Brune, auteure de la passionnante enquête sur le plaisir féminin, Le secret des femmes:

«À la suite de l’OPA de Freud sur la sexualité féminine, on considère toujours aujourd’hui que celle-ci relève avant tout de psychologie. Si vous ne jouissez pas, c’est parce que papa, maman, l’Église, la société ou un grand-père vous ont traumatisée de façon irrémédiable. Il ne saurait être question d’information ou de réglages techniques.»

Dans son livre, on apprend notamment que c’est avec la bipédie, c’est-à-dire ce moment de l’évolution où l’homme s’est mis debout, que le clitoris a changé de place, s’éloignant de l’entrée du vagin pour migrer vers le haut de la vulve. Bref, il est encore difficile de trouver des conseils purement pratiques, sans qu’on crie à la pornographie ou qu’on fustige une démarche qui mettrait en péril le fameux «mystère du plaisir féminin».

Entrer dans les détails

«Il semble que la plupart des gens soient d’accord pour appuyer l’idée d’un empowerment sexuel féminin, mais dès qu’il s’agit d’entrer dans les détails, à quoi cela ressemble vraiment, il y a encore un sentiment d’indécence», regrette Emily Lindin, du site OMG Yes. Dans cette incroyable banque de vidéos, des femmes de tous âges et de toutes origines se font filmer chez elles pour raconter, face caméra puis vulve face à la caméra, leurs meilleures techniques pour atteindre l’orgasme.

Outre le fait de proposer une galerie rafraîchissante des différentes formes de vulves (et de manucures), le site permet également à ses 75.000 abonnés –29 dollars pour un accès illimité– de tester quelques-unes des techniques via des vulves tactiles qui réagissent à vos doigts (avec une petite voix qui vous prévient si elle s’ennuie ou si vous êtes sur la bonne voie).

C’est à la fac que leurs fondateurs Lydia Daniller, lesbienne, et Rob Perkins, hétéro, ont constaté à quel point il était encore difficile de parler du plaisir féminin. En épluchant les ressources universitaires, ils se rendent compte que la communauté scientifique a délaissé l’approche technique. Et se tournent vers les femmes elles-mêmes pour savoir.

Attention, on ne parle pas d’un petit projet de fin d’année: Danniller et Perkins ont interviewé près de 2 000 femmes âgées de 18 à 95 ans afin de déterminer quelles techniques revenaient assez souvent pour être considérées comme efficaces. «Nous voulions donner à nos abonnés une chance d’apprendre de cette sagesse collective et d’avoir l’opportunité de l’appliquer à elles-mêmes», explique Emily Lindin.

Et c’est justement ce grand partage des ressources qui pourrait faire basculer l’éducation sexuelle dans une nouvelle ère. Ces deux derniers mois, deux livres très remarqués aux Etats-Unis ont ainsi proposé une nouvelle approche de l’exploration du plaisir féminin. Dans le premier, Action, a book about Sex, Amy Rose Spiegel, 25 ans, en appelle à Saint-Augustin, au menu du McDonald et à Michel Foucault. Ce livre, à mi-chemin entre l’autobiographie et le guide pratique, aborde des sujets décomplexés (et non-hétéronormés) tel que «comment bouffer une chatte?».

Dans le second, Future Sex, Emily Witt, journaliste pour n+1 et le New Yorker, raconte son odyssée personnelle à travers toutes les expériences permises par internet (spoiler: elle en est revenue heureuse qui comme Ulysse a fait un beau voyage).

Mais c’est évidemment sur YouTube que l’on trouve les reines de l’éducation sexuelle nouvelle génération, souvent diplômées mais avec une approche on ne peut moins universitaire. Parmi elles, Laci Green dont l’émission Sex+ compte 1,5 million d’abonnés et dont les thématiques partent de questionnements, de peurs ou d’excitations qui lui sont propres (les IST, la forme des lèvres, l’orgasme, le BDSM). Hannah Witton, 250.000 abonnés, met quant à elle en avant un statut «d’experte autodidacte».

Soit tout un mouvement qui réconcilie le savoir théorique et l’expérience personnelle. Vous voyez où on veut en venir? Au cas où vous feriez semblant de ne pas comprendre, on vous a laissé quelques exercices de théorie appliquée que vous pourrez toujours transmettre si cela vous intéresse de participer à cette nouvelle révolution sexuelle.

Application pratique

Le zonage: Pour certaines femmes c’est à droite, pour d’autres, c’est à gauche. Mais vous avez un côté de la vulve qui répondra plus favorablement à la stimulation. La sensibilité est plus développée en haut, juste à côté du clitoris. Effectuez des demi-cercles pas trop appuyés pour déterminer la partie la plus sensible. Votre côté préféré sera a priori toujours le même mais à l’intérieur de cette zone, vous allez trouver un point qui sera celui auquel vous pourrez revenir pour décupler l’excitation. Ce point peut en revanche se déplacer d’une fois sur l’autre.

Le palper-rouler: Parce qu’il n’est pas nécessaire de vous faire ce que vous n’aimez pas qu’on vous fasse, attendez d’être vraiment excitée avant d’attaquer le clitoris, trop sensible pour être entrepris de front. En revanche, il peut être stimulé par la pression entière de la vulve. Placez votre main sur votre vulve (le pouce et l’index d’un côté des lèvres, les autres doigts de l’autre côté) de manière à l’entourer. Pressez en faisant rouler les lèvres. Si l’excitation est déjà bien montée, vous pouvez presser un peu plus fort, jusqu’à faire sortir le clitoris de son capuchon (clitoris que vous pouvez commencer à effleurer de l’autre main, #ambidextre).

Le coup de pression: Pas la peine de fustiger le porno qui a érigé le pilonnage en art tantrique si c’est pour vous caresser avec la vigueur que vous mettez à cirer vos Stan Smith. On commence tout doux en faisant glisser les doigts comme si la peau était une surface que vous avez peur de rayer. Et on augmente la pression au fur et à mesure jusqu’à être au bord de l’orgasme: à ce moment-là, plus la peine d’augmenter (au contraire), restez à pression constante (c’est a priori celle qui vous a amenée devant ce gouffre magnifique).

Le grand huit: Celui-là demande un peu plus de pratique puisqu’il s’agit de désynchroniser  les mouvements de la main droite et de la main gauche (les pianistes devraient normalement être avantagées). Pendant que l’une des mains caresse lentement et dans un sens l’orifice vaginal (sans forcément le pénétrer), l’autre caresse dans le sens inverse et plus rapidement le clitoris.

La géométrie variable: On ne vous demande pas ici de tracer des triangles isocèles mais de varier le périmètre de vos cercles. Alternez les cercles entiers, les demi-cercles –en haut ou en bas de la vulve– et les cercles en 8. Si vous visez les orgasmes multiples, ne reproduisez pas les mêmes mouvements d’une fois sur l’autre, c’est a priori peine perdue (et le moment où vous pouvez tenter de revenir aux  lignes droites, le long des lèvres).

Le dernier souffle: Vous savez déjà qu’une bonne préparation est ce qui va vous permettre de grimper avec beaucoup plus d’entrain vers le plaisir. Mais sachez aussi que vous pouvez également profiter de la descente, notamment avec cette technique tantrique, à faire juste avant l’orgasme ou juste après. Étendue sur le dos, serrez pendant 20 à 30 secondes tous les muscles de votre corps, spécialement ceux du plancher pelvien. Alternez pendant 30 secondes les inhalations et expirations fortes et rapprochées (comme si vous étiez un petit chien respirant dans un sac à papier en plein crash d’avion). Puis prenez trois longues inspirations-expirations, recontractez à nouveau tout le corps, mais cette fois assez fort pour qu’il se mette en V: les bras et les jambes au-dessus du sol, comme si vous tentiez de faire un exercice d’abdos. Vous avez l’air ridicule? Vous êtes sur la bonne voie. Relâchez tout. C’est le moment de vous dire merci.

 

Source : Le plaisir féminin, c’est comme le reste, ça s’apprend | Slate.fr

20161212 – Le porno, une menace pour le couple ? | PassionSanté.be

Le fait de regarder des films X peut-il détériorer les relations de couple au point de conduire à la séparation ? En tout cas, quand l’un des partenaires s’y met, le risque augmente.

Ces données sont globales, bien sûr, et elles seront fortement nuancées selon les cas. Néanmoins, indique cette équipe américaine (université de l’Oklahoma), il existe une tendance assez nette. Les chercheurs ont suivi par vagues successives (sur une longue période de temps) quelque 6.000 personnes vivant en couple. Lors des interviews, il leur était demandé si elles avaient regardé au moins une vidéo pornographique pendant l’année écoulée, et si c’était – ou pas – la première fois depuis qu’elles évoluaient en couple. Et il s’avère que c’est ce second point qui fait toute la différence.

En effet, commencer à regarder du X augmente sensiblement le risque de séparation : de 6% à 11% dans l’ensemble, sachant que l’effet est plus marqué chez les femmes (de 6% à 16%) et chez les jeunes. Un autre élément porte sur le bien-être dans le couple. Parmi les répondants qui indiquaient au départ un haut degré de bonheur, l’intrusion du porno joue un rôle beaucoup plus néfaste – le risque de séparation passe de 3% à 12% – que chez ceux qui jugeaient la relation peu satisfaisante.

« Nous pensons que l’usage de la pornographie – un comportement peut-être découvert de manière fortuite par l’autre partenaire qui le prend très mal – peut briser une union heureuse, alors que cela ne semble pas contribuer à empirer une relation peu épanouissante », avancent les chercheurs. La question consiste aussi à savoir si la consommation de porno peut être considérée comme une cause de la détérioration du couple ou si elle doit être perçue comme un symptôme de la dégradation d’une relation. Les auteurs insistent sur le fait qu’ils n’ont pas d’agenda à l’esprit, en ce sens qu’ils ne soutiennent pas le bannissement de la pornographie sous le prétexte qu’elle soit susceptible de nuire aux couples. « Il ne s’agit pas d’une croisade morale, mais nous pensons qu’il est utile d’informer et d’attirer l’attention sur le fait que la pornographie, dans certaines circonstances, peut avoir des conséquences sérieuses, et nous invitons les couples à ne pas négliger cet aspect ».

Source: American Sociological Association (www.asanet.org)
publié le : 12/12/2016 , mis à jour le 11/12/2016

Source : Le porno, une menace pour le couple ? | PassionSanté.be

20161121 – Éduque-t-on les enfants à la sexualité ou à l’hétérosexualité? | Slate.fr

L’éducation à la sexualité est tout à fait inégale d’une école à l’autre.

«On parlait du cycle menstruel. Le jour 14, c’est le jour où tu ovules, et tout. Un élève a dit: “Merde ! J’ai fait l’amour le 14 février!” Il a fallu que j’explique que l’ovulation n’avait pas nécessairement lieu le 14 de tous les mois», raconte, perplexe, une enseignante d’école secondaire québécoise. «“En matière de sexualité, c’est au garçon d’assurer. C’est lui qui fait tout puisque c’est lui qui pénètre”. C’est le genre de commentaire qu’on entend systématiquement», rapportent des professeurs de collège français. Pour peu qu’on s’intéresse à l’éducation à la sexualité, les anecdotes abondent, navrantes et similaires des deux côtés de l’Atlantique.

La sexualité sans plaisir

Ces constats, pourtant, sont loin d’étonner les membres du Groupe académique Éducation à la sexualité de Créteil. Ce groupe d’une quinzaine de membres (infirmières, enseignant(e)s, chefs d’établissements, etc.) de l’Académie de Créteil œuvre depuis 2013 à l’information et à la formation des personnels en matière d’éducation à la sexualité. Leurs actions menées au sein de différents établissements visent à susciter chez les élèves des réflexions quant aux fausses croyances (liées notamment à une méconnaissance du fonctionnement du corps ou des pratiques sexuelles) et aux stéréotypes sexués (accordant aux filles et aux garçons des rôles distincts et complémentaires dans l’exercice de la sexualité) qu’ils peuvent entretenir.

L’exposition « Zizi sexuel », organisée en 2007 et 2014 | Olivier Dusquesne/FlickrCC BY-SA

Ces préconceptions ne sont pas entièrement prises en compte par les programmes actuels, qui misent pour la plupart sur des points d’entrée en matière essentiellement biologiques, via les sciences de la vie et de la Terre. Cela contribue à constituer, toujours selon des membres du Groupe avec qui nous avons échangé, un frein à une éducation à la sexualité plus complète et inclusive. Ils estiment que cette approche dessert les élèves LGBTI (lesbiennes, gays, bisexuels, trans et intersexes) mais, plus globalement, «tous les élèves qui se questionnent ou estiment ne pas être dans la norme –du corps, du comportement, du ressenti», comme le montrait d’ailleurs l’anthropologue américaine Gayle Rubin.

Les contenus des apprentissages en éducation à la sexualité passionnent Guillaume Cyr, doctorant en éducation à l’Université du Québec à Montréal et ancien enseignant de science. L’ennui, selon lui, c’est que l’inclusion des programmes d’éducation à la sexualité se heurte à au moins deux types d’obstacles. Le premier, c’est l’insistance accordée aux enseignements sur la reproduction sexuée. «Cela évacue la question du plaisir sexuel, ce qui tend à naturaliser l’hétérosexualité». Le second, «c’est qu’on présente les corps, et donc la sexualité, selon une bicatégorisation par sexe».

Selon ces enseignements, au-delà des anatomies féminine et masculine, il y aurait des manières acceptables de draguer, de solliciter les rapprochements sexuels, de se comporter pour plaire à l’autre, de concevoir le plaisir sexuel, qui seraient distinctes en fonction du sexe. Ces représentations limitées de la sexualité humaine (presqu’exclusivement associées à la pénétration vaginale) contribueraient de surcroît à présenter une sexualité associée au plaisir pour les garçons/hommes, et à la responsabilité et à la gestion du risque pour les filles/femmes. Bref, les programmes auraient tendance à reconduire une série de normes en matière de sexualité qui seraient largement genrées.

Tabous, clichés et controverses

Les tensions autour des contenus à transmettre en éducation à la sexualité n’étonnent guère les sociologues du curriculum. La sexualité est peut-être l’une des thématiques dont l’inclusion dans le curriculum scolaire a fait –et continue de faire– l’objet du plus de controverses, et dans plusieurs pays. Au Canada, le gouvernement de la province de l’Ontario a dû retourner à la table de travail en 2010 après que sa tentative d’introduire un nouveau programme d’éducation à la sexualité abordant les notions d’orientation sexuelle et d’identité de genre ait déplu à des groupes de parents d’élèves. Au Royaume-Uni, de 1988 à 2003, les enseignant(e)s désireux de parler d’homosexualité étaient largement freinés en raison de la section 28 de l’acte de gouvernement local interdisant de faire la promotion de l’homosexualité.

Détail du temple indien de Khajuraho. Aotearoa/FlickrCC BY-NC-SA

En France, la controverse la plus récente date de 2011 et concerne l’introduction des notions d’identité et d’orientation sexuelles dans les manuels scolaires de science et vie de la terre. Cette initiative a engendré une importante levée de boucliers, ses opposants reprochant à l’Éducation nationale de se faire porteuse d’une supposée «théorie du genre».

On identifie trois courants dominants d’intervention en éducation à la sexualité, qui correspondent à autant de manières d’inclure la sexualité dans le curriculum: le modèle traditionnel, préconisé par plusieurs états américains se caractérise par la promotion de l’abstinence avant le mariage, la valorisation de l’union hétérosexuelle et la condamnation de l’homosexualité. Ces programmes accentuent la construction d’un certain type de «normalité sexuelle», encensant les notions de monogamie, de relation sexuelle comme étant uniquement centrée sur la pénétration, de la conformité des partenaires aux rôles de genre conventionnels; le modèle préventif, sur lequel s’axe notamment le programme scolaire français, aborde la sexualité sous l’angle de ses risques inhérents (infections transmissibles sexuellement, grossesse à l’adolescence, violence dans les relations amoureuses, etc.) et des manières d’y faire face (principalement la contraception); quant au modèle libéral, en vigueur dans les pays scandinaves, il est axé sur la promotion du plaisir et la discussion des différentes orientations sexuelles.

L’Unesco a publié en 2010 des principes directeurs internationaux sur l’éducation à la sexualité, mais suggère qu’une approche uniforme des contenus liés à la sexualité n’est ni possible, ni souhaitable. L’efficacité des initiatives d’éducation sexuelle dépend ainsi des influences culturelles spécifiques à chaque région.

Pas d’uniformisation des savoirs

Au-delà des contenus scolaires, le manque d’uniformisation des connaissances transmises d’une école à l’autre, même d’une classe à l’autre, règne en maître au chapitre des préoccupations. «L’éducation à la sexualité est tout à fait inégale d’une école à l’autre», constate Guillaume Cyr. «Au Québec, on a peu d’informations, autres qu’anecdotiques, sur ce qui se passe dans les écoles.»

Il faut dire que l’éducation à la sexualité a connu son lot de pérégrinations dans la province. Instaurés en 1986 comme module du cours de formation personnelle et sociale, les enseignements liés à la sexualité ont à toutes fins utiles disparu du cursus scolaire en 2000, avec la modification du programme de formation de l’école secondaire. Malgré cette réforme des contenus, ces sujets demeuraient en théorie sous la responsabilité de l’école. Les enseignant(e)s et les personnels scolaires se partageaient donc la tâche d’évoquer, ici les mécanismes de la reproduction humaine, là la puberté, là encore, l’épineuse question des orientations sexuelles. En septembre 2015, un programme pilote d’éducation à la sexualité a vu le jour dans dix-neuf écoles secondaires, mais n’en est encore qu’à ses premiers balbutiements.

La situation n’est ni plus simple, ni plus rose en France. L’éducation à la sexualité est obligatoire dans les écoles françaises depuis l’adoption de la loi du 4 juillet 2001. Les écoles, les collèges et les lycées sont tenus d’assurer au moins trois séances annuelles d’éducation à la sexualité. Comme au Québec, on fait rapidement le constat d’initiatives inégales en fonction des écoles et des territoires, puisqu’étroitement liées aux bonnes volontés d’enseignants et de personnels.

Le 15 juin 2016, le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes publiait un rapport relatif à l’éducation à la sexualité. Ce rapport tirait la sonnette d’alarme quant aux inégalités filles-garçons en matière de sexualité : poids des attentes de genre et des stéréotypes de sexe, enjeux liés à la préservation d’une réputation féminine, popularité des violences sexistes et cybersexistesméconnaissance du plaisir et du corps féminin, inégalité des responsabilités en matière de prévention des maladies sexuellement transmissibles et des grossesses non désirées, etc.

Comment aller de l’avant, alors, avec une éducation à la sexualité répondant dans les faits aux besoins de tous les élèves? Le caractère inclusif du programme devrait être dans la mire des ministères d’éducation et du corps enseignant, suggère Guillaume Cyr.

«Le programme d’éducation à la sexualité devrait faire mention des réalités des personnes LGBTI, inclure une historicisation des contenus des programmes afin d’éviter de les présenter et de les percevoir comme universels, et les présenter de manière non genrée afin d’éviter la bicatégorisation par sexe.»

Selon le Groupe académique Éducation à la sexualité de Créteil, il faudrait a minima que l’on questionne la manière dont les membres des équipes éducatives se représentent eux-mêmes la sexualité. Car si les tabous en matière de sexualité sont surtout verbalisés par les jeunes, ils n’en sont pas moins partagés par les adultes à l’école.

Cet article a été initialement publié sur le site The Conversation

Source : Éduque-t-on les enfants à la sexualité ou à l’hétérosexualité? | Slate.fr

20161105 – Le fantasme sexuel ? Un excellent moyen de relancer le désir et un redoutable aphrodisiaque

Il faudrait être apte à connaître vraiment ses fantasmes. Posez la question à vos proches, vous serez étonnés du peu de réponses que vous obtiendrez. Alors bien sûr, parler de ses fantasmes est du domaine de l’intime et cela semble normal que l’on ne veuille pas les évoquer comme ça.

Pourtant, j’ai constaté que de nombreuses personnes ne savent pas très bien ce qu’est un fantasme et forcément quels sont les leurs. Ne compliquons pas les choses, un fantasme, c’est un désir, un rêve éveillé ou encore une vague envie pas tout à fait consciente.

Qui n’a pas eu le désir de se retrouver dans le lit d’un acteur célèbre ou d’une personnalité sexy ? Qui n’a pas eu un flash en croisant le regard d’un ou d’une inconnu(e) ? Qui n’a pas souri en voyant une séquence de film en se disant que ce que vivent les comédiens serait tout de même bien sympathique à vivre ? Nos fantasmes sont multiples, infinis et parfois fugaces. Malheureusement, il y a souvent un mur infranchissable entre eux et notre conscience. Ainsi si votre partenaire vous répond qu’il n’a pas de fantasmes, il ne vous ment pas, il n’y a juste pas accès. Mais bien sûr, certaines personnes en ont bien plus que d’autres. Quoiqu’il en soit, nos fantasmes font tout de même partie de notre jardin secret. Inutile donc de dévoiler vos désirs à tout bout de champ.

Méfiez-vous d’ailleurs si la prochaine fois que votre partenaire évoque un désir fantasmatique durant le rapport sexuel, il le fait peut-être sous le coup de l’excitation mais rien ne dit qu’il ou elle désire vraiment que vous passiez à l’acte ! Par exemple, un homme qui demande à sa partenaire de raconter comment un autre homme lui fait l’amour s’excite mais il n’a pas forcément envie qu’elle s’autorise cette fantaisie.

Jouer avec les fantasmes peut relancer le désir

La fantasmatique, c’est un peu comme de la nitroglycérine, elle est donc à manier avec précaution. En revanche, jouer avec les fantasmes peut relancer le désir et c’est un excellent aphrodisiaque. A condition de comprendre qu’il est permis de tout imaginer sans se sentir obligé de pratiquer. Ce qui demande tout d’abord une bonne entente dans votre relation. En d’autres termes, vous ne devez jamais prendre au premier degré les propositions que l’on vous fait. J’ai par exemple remarqué que de nombreuses personnes évoquent le fantasme   de   l’échangisme   mais   en   fait,   elles   ne   savent   pas franchement ce qu’elles désirent et en évoquant de but en blanc ce désir   de   libertinage,   elles   risquent   d’instaurer   de   nombreux malentendus. L’autre partenaire peut imaginer qu’il ou elle ne lui suffit plus,   que   c’est   une   manière   déguisée   d’envisager   l’adultère   ou   au contraire,   il   ou   elle   peut   s’engouffrer   dans   la   brèche   pour   enfin s’autoriser d’autres aventures sexuelles.  Avoir du  désir  pour  quelqu’un  d’autre est naturel,  il n’y a  rien de répréhensible. Seul le passage à l’acte est à prendre en compte et peut être répréhensible. Faites   fonctionner   votre   imaginaire   érotique,   comme   lorsque   vous étiez enfant, racontez-vous des histoires. La réalisation de ces actes n’est pas nécessaire. D’ailleurs ne dit-on pas qu’un fantasme qui a été réalisé perd tout son pouvoir érotique et excitant ? Alors oui, osez de nouvelles fantaisies dans le respect et la complicité mais à dose homéopathique. Jouez à imaginer des situations érotiques intenses, torrides. Mais ne pratiquez pas si cela vous inquiète. Car oser des   pratiques   particulières   sans   être   à   l’aise laisse   ensuite   des sentiments assez complexes comme de la honte, de la culpabilité ou du dégoût. Le sexe, ce n’est pas anodin mais c’est pour ça que c’est si bon, si fort…

Source : Le fantasme sexuel ? Un excellent moyen de relancer le désir et un redoutable aphrodisiaque

20161101 – News : Sexualité des seniors : « On n’a pas l’âge de ses artères mais de ses désirs »

La sexologue Manon Bonnet aborde sans tabou la question de la sexualité chez les seniors. Elle en parlera en public jeudi 3 novembre à Avignon.

Sexologue à Avignon, Manon Bonnet aborde, jeudi soir en public, le sujet parfois tabou de la sexualité chez les seniors. Cette spécialiste de l’intimité nous parle sans détour de ce sujet. Jusqu’à quel âge peut-on avoir une sexualité ? Jusqu’à la mort ! Un monsieur de 83 ans vient me consulter. On a du mal à imaginer la sexualité après 70 ans, la sexualité de nos parents… mais il n’y a pas de rupture dans la vie sexuelle, la manière dont on a vécu avant 50 ans détermine la sexualité d’après. Pourquoi les seniors viennent-ils vous consulter ? Pour les mêmes problèmes qu’avant. Manque de désir, problèmes d’orgasme, mais surtout pour des douleurs chez la…

Source : Sexualité des seniors : « On n’a pas l’âge de ses artères mais de ses désirs »

20160926 – News / Parents, faire l’amour en paix | Psychologies.com

Petits, nos enfants nous réclament tout le temps; ados, ils sont envahissants… Comment maintenir une vie sexuelle épanouie lorsque l’enfant paraît ?

Qu’il était attendu ce nouveau-né… et voilà que, dès sa naissance, il impose à ses parents un rythme anarchique. C’est à ce moment de l’histoire que tout commence. Et que le déséquilibre s’installe. Le duo se transforme en famille, et certains parents en « bébédolâtres », selon les mots du pédopsychiatre Daniel Marcelli. Le règne de bébé est instauré, celui d’un nourrisson roi qui devient même, dans des cas extrêmes – par exemple lorsqu’il est installé dans le lit conjugal –, le censeur des rapports sexuels de ses parents. Les rôles se renversent : il prend toute la place et le couple, lui, ne parvient plus à garder la sienne.

Enfants : poser les interdits

L’enfant grandit, il se déplace seul. Parfois jusqu’au lit parental… « Une nuit, tard, alors que Jean et moi faisions l’amour, nous nous sommes rendu compte avec horreur que notre fils de 7 ans se tenait à côté de notre lit et nous regardait. Depuis combien de temps ? » se souvient Nathalie, encore sous le choc d’avoir été surprise en plein rapport sexuel. Des « scènes primitives » comme celle-là, Freud en avait abondamment commenté et disséqué. Aujourd’hui encore, des parents, soucieux de préserver leur enfant de tout traumatisme de cet ordre, peuvent en arriver à une véritable inhibition sexuelle. « Je ne peux pas me laisser aller quand tout le monde est à la maison, je suis aux aguets », confie Jean-Daniel, père de trois enfants de 12 ans, 10 ans et 6 ans.

Une situation dont Daniel Marcelli souligne le paradoxe : « Ne plus parvenir à faire l’amour sous prétexte que les petits chéris sont dans la chambre à côté revient, pour les adultes, à se mettre dans une position infantile vis-à-vis de leur progéniture, à renverser la loi. Les parents deviennent les enfants de leurs enfants, créant ainsi un lien névrotique. » Comment (re)définir les territoires ? « Il y a un âge, dès la mise en place de la marche et de la parole, où les enfants ne doivent plus entrer dans la chambre conjugale sans autorisation, répond le pédopsychiatre. Pas plus d’ailleurs que les parents ne doivent entrer sans frapper dans celle des enfants. » Faute de quoi, l’enfant est confirmé dans sa place de chef de famille, dirigeant et ordonnant l’existence de tous. « Quand on a pris le pouvoir, on ne le rend pas, c’est une règle humaine », poursuit Daniel Marcelli, qui rappelle à cette occasion que « les comportements à l’adolescence prennent leurs racines dans l’enfance ».

Afin que chacun reste à sa place, pas d’autre solution que l’affrontement. Le couple père-mère doit savoir s’affirmer, insiste le psychanalyste Jean-Claude Liaudet, « dire non à l’enfant, ne pas satisfaire tous ses désirs; ainsi le couple homme-femme retrouvera un espace à lui dans lequel il pourra laisser s’exprimer son propre désir ».

Ados : imposer le respect

Ils sont devenus ados, les choses se compliquent encore. Au risque de les choquer ou d’exciter leur curiosité s’ajoute celui de subir leurs commentaires sarcastiques. Ainsi, Marie, 43 ans, dont le fils de 16 ans, un matin au petit déjeuner, a commenté, méprisant : « Ça fait encore l’amour, les vieux ? » Situation douloureuse qu’a parfaitement comprise l’écrivaine Anne de Rancourt, auteur, notamment, de Comment élever un ado d’appartement ? (J’ai Lu) : « Les jeunes peuvent débarquer sans crier gare, ils squattent le salon, la cuisine, à deux, à plusieurs, se couchent à 2 heures du matin. Impossible d’envisager un moment érotique. On en arrive parfois à vivre des épisodes sexuels en dehors de la maison : c’est plus confortable. » Des adultes obligés de fuir leur domicile pour faire l’amour, laissant la place à des adolescents qui, eux, étalent leurs amours sans vergogne : le comble du paradoxe est atteint !

Réaction de Jean-Claude Liaudet : « Finalement, les parents demandent l’autorisation à leurs ados de vivre leur vie sexuelle. Or, ce qu’ils doivent apporter à l’enfant, c’est de la trahison, lui faire savoir qu’il existe des moments d’intimité et d’amour dans lesquels il n’a aucune part ! Ils lui offrent ainsi la possibilité, plus tard, de créer son propre espace. » Cela posé, aux parents de faire en sorte que leur vie sexuelle ne provoque ni n’agresse leur ado. Le respect marche dans les deux sens. Daniel Marcelli : « Si les adultes exhibent bruyamment leurs ébats, c’est une intrusion dans l’intimité de l’enfant, à eux de faire le nécessaire pour le protéger de ces manifestations. Mais ils ne doivent pas non plus déserter la place. Leur rôle est d’énoncer la limite en termes de loi symbolique : “Tu n’as pas de commentaire à faire, je t’interdis de te mêler de notre vie.” »

Conclusion du pédopsychiatre : « Quand les interdits sont clairement définis, cela se passe bien, les conflits ne s’éternisent pas. La difficulté est d’arriver à poser des limites alors que la tendance est à la permissivité. » Si les parents n’y arrivent pas ? Un bon verrou sur la porte de la chambre à coucher peut être très utile. Les enfants, ainsi confrontés à l’existence concrète de l’amour parental, découvrent et comprennent que leur vie est différente de celles de papa-maman, et qu’ils doivent la respecter. Cette découverte leur permettra d’élaborer, plus tard, leur propre sexualité.

Il vous a surpris : comment réagir ?

Pour le psychanalyste Jean-Claude Liaudet, quelles que soient les circonstances, un enfant qui surprend ses parents en train de faire l’amour vit avec un traumatisme qu’il convient de désamorcer. « L’enfant a vu une scène interdite. Malgré lui, il a transgressé un tabou : la sexualité des parents. Par ailleurs, cette vision troublante satisfait chez lui une curiosité fondamentale de la sexualité et des origines. Il sait désormais comment il a été conçu. Si la vision en reste là, il peut en garder une image “animalière” de la sexualité, c’est-à-dire dépourvue de sens, d’affectivité, comme dans la pornographie. C’est cela qu’il faut réparer », explique Jean-Claude Liaudet.

« Pour réparer, il faut parler. La parole est vitale, pour redonner sa dimension d’amour à la sexualité, pour que l’enfant ne s’imagine pas issu d’un rapport brutal », poursuit le psychanalyste. En invitant à la parole, en aidant l’enfant à dire ce qu’il a vu, en expliquant, le sens reprend sa place : « Nous avons fait l’amour parce que nous nous aimons. L’amour des parents est différent de celui des enfants. C’est un amour d’amoureux. C’est parce que nous nous aimons que nous avons voulu ta naissance. » L’intervention d’un adulte de la famille (une grand-mère, un oncle…) suffisamment compréhensif et ouvert peut faciliter cette prise de parole. « Une personne différente des parents permet à l’enfant, qui se sent coupable, de s’exprimer sans craindre de les affronter », commente Jean-Claude Liaudet. Et peu importe combien de temps sépare la scène de son récit : le plus vite est le mieux, mais le plus important reste d’en parler…

Idés clés

– Imaginer que l’enfant puisse surprendre ses parents est l’un des plus gros freins à la sexualité.
– Le couple a besoin d’un territoire intime pour exister.
– On ne laisse pas les enfants occuper la chambre conjugale.
– Des limites posées dès le plus jeune âge habituent l’enfant, et plus tard, l’adolescent, au respect mutuel.

Source : Parents, faire l’amour en paix | Psychologies.com

20160910 – News : Comment parler de sexualité à des élèves ?

De l’école au collège, « l’éducation à la sexualité » fait partie du programme. Mais en pratique, la question n’est pas toujours simple à traiter.

« Comment un clitoris 3D va aider les élèves français à en apprendre sur le sexe »,titrait, en août, The Guardian, au sujet de l’invention d’Odile Fillod. Cette dernière, qui se définit comme une « chercheuse indépendante en sciences médico-sociales », a mis au point, avec l’aide d’une amie artiste, un modèle de clitoris en trois dimensions, imprimable au moyen d’une imprimante 3D. Son objectif : aider les enseignants français à enseigner le plaisir sexuel, et notamment le plaisir féminin, aux élèves. Selon Libération, le clitoris 3D devrait même être diffusé en janvier aux enseignants, « sur une plateforme de ressources pédagogiques anti-sexistes », qu’ils ne seront pas obligés d’utiliser. En attendant, les professeurs peuvent déjà librement s’appuyer dessus dans le cadre de leurs cours d’éducation à la sexualité.

>> Mais le clitoris 3D a-t-il vraiment sa place en salle de classe? De manière générale, est-ce le lieu pour enseigner le plaisir sexuel ? Comment aborder ces questions face à des adolescents ou des enfants ? Que valent les cours « d’éducation sexuelle » aujourd’hui ? Europe 1 a mené l’enquête.

Parler du plaisir oui, mais sans le « standardiser ». Pour Valérie Sipahimalani, professeure de SVT à Paris et secrétaire générale adjointe du SNES, le clitoris 3D ne doit pas être « une obligation ». Mais « s’il peut permettre de mieux comprendre le corps et le plaisir des femmes, c’est important », soutient-elle. « Le plaisir féminin est souvent oublié. Le professeur doit choisir son outil pédagogique. Mais c’est bien s’il a la palette la plus large possible », estime l’enseignante. Odile Fillod, la conceptrice du clitoris 3D, ne dit pas autre chose. « Il est essentiel que les femmes sachent que l’équivalent du pénis chez elles n’est pas le vagin, mais le clitoris. Les femmes ont des érections lorsqu’elles sont excitées, mais elles restent invisibles parce que le clitoris est interne. Je voulais montrer que les hommes et les femmes ne sont pas foncièrement différents », détaille-t-elle dans le Guardian.

>> Le fameux clitoris 3D :

https://player.vimeo.com/video/166628201

L’objet est, toutefois, encore loin de faire l’unanimité. « Avec un clitoris 3D, le risque est double », juge ainsi Stéphane Clerget, pédopsychiatre et auteur de Bien vivre ta première relation sexuelle si tu es une fille et Bien vivre ta première relation sexuelle si tu es un garçon. Et de poursuivre : « Cela créé un risque de provoquer l’excitation et l’agitation dans la classe. Mais il y a aussi un risque de malentendu : celui de croire que le plaisir s’apprend par un professeur, alors que c’est quelque chose de personnel. Avec un professeur qui montre un modèle 3D, il y a une idée d’injonction. Des élèves risquent de se dire : ‘ah, si je ne prends pas du plaisir comme ça c’est que je suis bizarre' ».

« Les fondamentaux dans la sexualité sont le respect, l’intimité et la découverte. La construction du plaisir sexuel doit se faire avec la découverte. Parler du clitoris à des adolescents est important pour évacuer la honte. Mais je ne pense pas que ce soit une bonne chose de le montrer en 3D », avance également Hélène Romano, sexologue et auteure de École, sexe et vidéo. « Cela transgresse cette notion de découverte. Les adolescents ont une représentation du corps qui est imaginaire. Ils ont besoin de rêver, de fantasmer, de se représenter. En montrant un objet standardisé comme un clitoris 3D, on fixe cet imaginaire. Cela ne leur apprend pas la différence qu’il y a d’une femme à l’autre. Il n’y a pas un seul corps comme un autre. Si on va jusqu’au bout de la logique (d’un clitoris 3D), on peut aussi mettre un couple en train de faire l’amour au milieu de la classe ou apprendre à faire une fellation. Mais je ne pense pas que ça apprenne à avoir du plaisir ! En parler oui, mais le montrer, je suis sceptique », conclut la sexologue.

Ce n’est pas forcément facile d’aborder ces questions
VALÉRIE SIPAHIMALANI, PROFESSEURE DE SVT

L’Education nationale trop frileuse ? Pour Stéphane Clerget, s’il faut parler du plaisir à l’école, cela ne peut être qu’au moyen de termes très généraux. « Il faut dire qu’il n’est pas interdit de faire tel ou tel chose, expliquer les différentes manières d’avoir du plaisir, chez la femme comme chez l’homme. Il faut donner des informations sur les moyens de protections, les contraceptifs. Et en même temps bien souligner ce qu’il y a d’acceptable et de non acceptable (forcer quelqu’un, se masturber en public etc.). C’est même ça la première chose à faire », détaille le pédopsychiatre.  Le problème, pour Stéphane Clerget, c’est que ce « B.A.B.A n’est même pas encore correctement enseigné ». Et là-dessus, tout le monde est d’accord : l’éducation sexuelle, même la plus basique, peine à s’imposer à l’école.

Durant tout son parcours scolaire un élève doit, en théorie, suivre des cours « d’éducation à la sexualité ». Depuis 2003, en effet, ces enseignements sont obligatoires. Si, à l’école primaire, les maîtres ne sont tenus de délivrer que quelques connaissances de base (anatomie, définition de l’intimité, de la pudeur…) les choses sont censées s’intensifier dans le secondaire. Trois séances  par an doivent être proposées aux  élèves de collège et de lycées. Généralement, cela se passe en cours de SVT : l’enseignant assure la séance ou demande l’intervention d’une association. Cela se décide chaque année lors de réunions des équipes pédagogiques.

Les objectifs sont résumés, ici, sur le site du ministère de l’Education nationale. Parmi eux : « apporter aux élèves des informations objectives et des connaissances scientifiques « , « permettre une meilleure perception des risques » ou encore « faire connaître aux élèves les dimensions relationnelle, juridique, sociale et éthique de la sexualité ». Avec les nouveaux programmes, les professeurs de SVT, sont, en outre, désormais tenus de dispenser un cours pour « expliquer sur quoi reposent les comportements responsables dans le domaine de la sexualité », lit-on sur le site du ministère de l’Education nationale. Les professeurs sont incités, par exemple, à « expliquer la distinction entre reproduction et de sexualité ». Pour la secrétaire générale du SNES, cela peut offrir, enfin, un bon cadre « pour parler enfin du plaisir. Alors qu’historiquement, le sexe est abordé via les interdits ».

Mais dans la pratique, ces enseignements ont du mal à trouver leur place. De l’avis de nombreux acteurs, l’éducation sexuelle n’est évoquée qu’une ou deux fois par an, voire pas du tout. Et beaucoup prédisent le même avenir à ces questions dans les nouveaux programmes. « Il y a tout ce qu’il faut en termes juridiques. Mais sur le terrain, c’est plus difficile. Les équipes pédagogiques ont toujours autre chose à faire. Et elles ne savent pas toujours à qui s’adresser », explique ainsi Véronique Soulier, présidente d’Estim’, la principale association qui intervient dans les établissements et forme les enseignants sur ces questions.

« Ce n’est pas forcément facile d’aborder ces questions. Les cours d’anatomie sont abordés comme un cours de science comme un autre. Mais les cours d’éducation sexuelle, c’est différent. Il faut savoir s’y prendre avec un adolescent. Même avec toute la bonne volonté du monde, on peut aboutir à des effets inverses de ce que l’on voudrait. Il vaut donc mieux être formé », confirme Valérie Sipahimalani, la professeure de SVT. « La formation, en théorie, les enseignants y ont droit. Mais dans les faits, peu y ont recours. Il n’y en a pas assez pour tout le monde, et l’on prétexte qu’il y a toujours autre chose à faire », regrette-t-elle.

Certains élèves font dans la provocation

Comment parler de sexe à des adolescents ? L’enseignante, qui a plusieurs fois abordé ces questions en classe, notamment face à des élèves de première (14 à 16 ans en moyenne), a bien en tête les difficultés : « Certains élèvent parlent facilement, d’autres pas du tout. Parfois cela déclenche des fou-rires. Certains font dans la provocation : cela peut-être des blagues sexistes, des commentaires homophobes etc. Et il n’y a pas de recette miracle pour calmer l’attention. Il faut cadrer, parfois rappeler la loi, expliquer par exemple aux élèves : ‘certes, ta religion interdit l’homosexualité, mais tes propos sont répréhensibles par la loi’. En revanche, il ne faut pas juger la personne. On peut juger des propos, mais pas la personne ».

Selon la professeure de SVT, il y a surtout un piège dans lequel il ne faut pas tomber : « il ne faut pas se projeter soi-même ». « Certains enseignants, même à l’insu d’eux-mêmes, peuvent condamner certaines choses, ou donner l’impression qu’ils condamnent. Il faut arriver à faire dire les choses sans que l’élève se sente jugé. Un élève vierge, par exemple, c’est tout à fait acceptable. Tout comme un  élève plus débridé. L’enseignant ne doit pas projeter son propre jugement, ni parler de sa propre expérience », assure-t-elle. Et de poursuivre : « Il faut être capable de lancer des débats. La sexualité est quelque chose de personnel, il faut apprendre aux élèves à réfléchir par eux-mêmes pour qu’ils puissent s’emparer eux-mêmes du sujet, sans risque ».

Pour Stéphane Clergét, ce n’est pas forcément à un enseignant d’aborder ces questions-là. « Je pense que des membres d’associations spécialisées sont plus adaptés », glisse le pédopsychiatre. Et de s’expliquer : « Tous les profs ne sont pas à l’aise avec ces questions. Et les élèves n’osent pas forcément poser des questions à leur prof, qu’ils vont revoir tout au long de l’année. L’intervenant extérieur peut faire office de tiers. A condition que les parents d’élèves soient associés au recrutement de ces intervenants ».

Véronique Soulier, présidente d’Estim’, l’association qui intervient en collège et lycée, est effectivement rodée. Pour elle, un professeur peut très bien parler de sexe à ses élèves. Mais il doit connaître quelques principes de base. « On doit mettre un cadre en place, ne pas se moquer. On explique que la sexualité ce n’est ni tout blanc ni tout noir, c’est gris. Il faut aborder les questions sans tabou, mais dans la limite du respectable. Généralement, les élèves sont surpris et ils écoutent », raconte-t-elle. « Le plus souvent, ce qu’il se passe sous la couette, les élèves le savent. C’est plus dans la relation affective, humaine, qu’ils ont à apprendre. On met l’accent sur le plaisir, le respect, le consentement. On leur apprend à se construire des valeurs : on leur dit, par exemple, qu’ils ne doivent pas tout accepter s’ils n’en ont pas envie, qu’ils peuvent réfléchir à comment dire non », poursuit-elle. Et de conclure : « Tous les intervenants ne sont pas forcément à l’aise avec le sujet. Ils ont l’impression de rentrer dans l’intime des jeunes. Un jour, une infirmière m’a confiée qu’elle refusait de parler de masturbation avec des garçons. Or, on ne leur demande pas de rentrer dans l’intime, mais de parler de ces choses de manière générale ».

Source : Comment parler de sexualité à des élèves ?

20160731 – Arts – Faites l’amour, pas la guerre – Une étonnante campagne contre le SIDA | Ufunk.net

Faites l’amour, pas la guerre est une nouvelle campagne étonnante et créative contre le SIDA, imaginée par l’agence TBWA/Paris pour la fondation AIDES. Quand les couleurs des drapeaux du monde entier se mélangent grâce au body painting, une campagne osée et décalée qui rappelle l’importance de se protéger contre le VIH.

 

Source : Faites l’amour, pas la guerre – Une étonnante campagne contre le SIDA | Ufunk.net