20170521 – Thérapie de couple: mieux vaut tôt que tard | Charles-Édouard Carrier | Vivre

PHOTO ARCHIVES REUTERS, CARLO ALLEGRI

Selon l’avis de plusieurs professionnels, les conjoints attendent trop longtemps avant de consulter lorsque le couple va mal. Les frustrations et les sources d’irritation en viennent à prendre beaucoup de place dans le quotidien et c’est souvent en dernier recours que l’on songera à la thérapie de couple.

Michel* est père de deux garçons, âgés de 4 et 6 ans. À l’arrivée du deuxième enfant, son couple s’est mis à battre de l’aile jusqu’au jour où sa femme lui a avoué avoir eu une aventure avec un autre homme. « Nous étions conscients que ça n’allait pas bien entre nous. Nous avons pris nos distances chacun de notre côté. On minimisait les choses. Puis, elle m’a avoué son aventure. Ça nous a secoués. On s’est dit qu’on devait arranger ça, on ne pouvait pas laisser ça aller, surtout pour les enfants. On a rencontré un psychologue pendant deux mois. Mais malgré les efforts, on n’y est pas arrivés. Il était trop tard », confie l’homme de 43 ans.

OBSERVER LES SIGNAUX D’ALARME

Pour Yvon Dallaire, psychologue et auteur, à partir du moment où un des besoins légitimes de l’homme ou de la femme est frustré, le couple est en péril. « Que ce soit au niveau de la sexualité, de l’affection, de la confiance ou de la communication, s’il y a des choses qui sont frustrantes, le couple est sur la pente descendante. »

Du côté de Michel, comme c’est le cas de bien d’autres couples, l’option d’une démarche en thérapie conjugale n’a été considérée qu’à la toute fin.

« J’ai l’impression que les gens viennent tard dans la problématique, en dernier recours. Ils ont essayé plein de choses, ils veulent arranger les choses, ils traînent ça pendant des mois, des années, d’autres problèmes s’ajoutent, puis on demande au thérapeute de sauver le couple. Ils sont déjà très enlisés. »

– Marie-Eve Demers-Morabito, sexologue et psychothérapeute

Il existe plusieurs approches en thérapie, différentes écoles de pensée sur lesquelles se basent les thérapeutes pour mener à bien leurs interventions. Comment s’y retrouver en tant que couple ? Pour Ghassan El-Baalbaki, psychologue thérapeute conjugal et directeur adjoint au département de psychologie de l’UQAM, « la thérapie conjugale est axée sur l’intégration de différentes techniques. Pour certaines personnes, une approche peut fonctionner mieux alors qu’une autre fonctionne moins bien ».

Il n’y a pas un cadre théorique nécessairement meilleur qu’un autre, c’est plutôt le thérapeute lui-même qui aura à reconnaître les forces et les limites de son approche. « Il se peut que le couple ne se sente pas à l’aise dans la relation interpersonnelle qu’il a avec le thérapeute, peu importe l’approche. Il ne faut pas continuer si on ne se sent pas à l’aise, s’il n’y a pas une bonne alliance », prévient le psychologue.

L’ENGAGEMENT DU COUPLE DANS LA THÉRAPIE

Pour mener à bien la thérapie, le couple doit apprendre à parler des émotions qui sont ressenties de part et d’autre, une chose pas toujours simple, comme le remarque Mme Demers-Morabito. « Pour la plupart, c’est plus difficile de parler de leurs émotions que de parler de leur sexualité. Ça les rend encore plus vulnérables. »

Puis, au-delà des rencontres périodiques avec le thérapeute, les couples doivent aussi s’investir dans la démarche qu’ils entreprennent.

« La thérapie, ce n’est pas juste une heure par semaine dans le bureau, ça continue aussi à l’extérieur, c’est ça le plus important. Le couple doit être capable d’intégrer les outils reçus en thérapie pour justement les utiliser à la maison. »

– Marie-Eve Demers-Morabito, sexologue et psychothérapeute

Si plusieurs couples arrivent à retrouver une certaine harmonie avec l’aide d’un professionnel, pour d’autres, c’est malheureusement l’étape qui précède la séparation. « Souvent, je n’ai pas besoin de le leur dire, plus je leur pose des questions, plus ils finissent par se rendre compte d’eux-mêmes que ça ne peut pas fonctionner », souligne Mme Demers-Morabito.

Pour sa part, lorsqu’il constate que le couple est continuellement en train d’escalader, Yvon Dallaire choisira de recommander aux conjoints la médiation. « Il y a des éléments que l’on peut voir, à partir du moment où l’un dit quelque chose et que l’autre est toujours en train d’infirmer ou de contredire, ou alors lorsqu’ils se disputent devant moi sans cesse. Je ne peux pas faire pour eux ce qu’eux-mêmes ne sont pas prêts à faire pour eux, c’est-à-dire désamorcer leurs conflits, leurs tensions. »

Comme dans tout conflit, la communication est souvent la clé. Et lorsque les mots ne suffisent plus pour le dire, l’aide d’un professionnel peut tout changer. C’est pourquoi il vaut mieux consulter le plus tôt possible et prévenir plutôt que d’en arriver à une situation qui devient toxique.

Et même lorsqu’un des deux conjoints refuse de participer, il y a des solutions et il ne faut pas hésiter à aller chercher de l’aide. « Ça prend deux personnes pour former un couple, mais une seule pour le transformer », conclut M. Dallaire.

* Pour se confier en toute liberté, Michel a requis l’anonymat.

LA TRILOGIE DU BONHEUR

En 40 ans de pratique, le psychologue Yvon Dallaire a vu défiler bien des couples dans son bureau. Auteur d’une trentaine d’ouvrages sur le sujet, il a publié ce qu’il appelle la « trilogie du bonheur conjugal », parue aux éditions Option Santé, dans laquelle il expose les principes mis en application lors des processus thérapeutiques. La trilogie comprend les livres Qui sont ces couples heureux ? Surmonter les crises et les conflits du couple, Qui sont ces femmes heureuses ? La femme, l’amour et le couple et Qui sont ces hommes heureux ? L’homme, l’amour et le couple.

Source : Thérapie de couple: mieux vaut tôt que tard | Charles-Édouard Carrier | Vivre

20170521 – News : S’engager en couple, c’est signer un contrat inconscient – Le Temps

«J’ai un nouveau copain, mais il ne veut pas aller plus loin.» Eh oui, ce sont des choses qui arrivent. Mais pourquoi? Et finalement, qu’est-ce que l’engagement à plus long terme?

En chantant «Je te promets» dans les années 1980, Johnny Hallyday garantissait monts et merveilles à la femme de sa vie. Ou du moins, celle du moment, et avec un petit avertissement dans les paroles: «Et même si c’est pas vrai, si on te l’a trop fait. […] Peut-être avec le temps à la force d’y croire, on peut juste essayer pour voir.» Ce bon vieux Johnny décrivait-il là sa difficulté à s’engager dans une histoire? Comme on dit: une femme avertie en vaut deux…

Toujours est-il que nombreux sont ceux et celles qui se plaignent d’être tombés sur un partenaire fuyant, laissant l’autre rongé par le doute et l’espoir. «Chacun a sa propre définition de l’engagement, et, en plus, n’a pas conscience de cette définition», explique la thérapeute de couple Imago Anouk Truchot. «Lorsque vous êtes engagé pour un job, vous avez un contrat de travail. Et si vous ne le remplissez pas, vous risquez de vous faire virer. Dans les couples, on n’établit pas de contrat auparavant. Tout est basé sur les histoires familiales, culturelles ou religieuses, sur nos croyances. A partir de là, nous créons un contrat inconscient.» Un contrat propre à chacun, établi en fonction de ses attentes et de ses manques.

Des réponses très variées

Lorsqu’on demande autour de soi ce qu’est l’engagement en couple, les réponses sont extrêmement variées. Quelques définitions en vrac, données par des hommes et femmes de 20 à 50 ans: être liés par des intérêts communs, faire preuve d’ouverture et de confiance, faire des choix au bénéfice du couple, consacrer à l’autre une place privilégiée au quotidien, prendre une responsabilité vis-à-vis du couple ou de la famille, fonder une famille, habiter ensemble, avoir des valeurs et des projets communs. Ou encore: être solidaire, avec un farouche désir d’aller dans la même direction avec amour, respect, empathie, générosité et tolérance. Autant dire que la notion est vaste… Et que si elle n’est pas respectée par l’autre, ou pas claire, la prise de distance risque d’être immédiate! La chute peut alors être rapide et douloureuse.

Ce non-engagement, ou désengagement, correspond à une blessure ou à une peur. Les femmes de 35-40 ans en savent quelque chose: nombreux sont les hommes qui disent ne pas vouloir s’engager, par crainte de la perspective «famille». Pauline*, 45 ans, ne souhaite plus vivre avec un homme. Ce qui, justement, fait partie des marques importantes d’engagement. «J’ai l’impression de les avoir tellement servis que j’ai une overdose. Et j’aurais peur d’être à nouveau privée de ma liberté de femme. Mais je pourrais aussi accepter de vivre avec quelqu’un, en m’affirmant et en négociant mes droits, en m’exprimant et en me faisant respecter. En faisant cela, je gagnerais certainement ma propre estime de moi!»

La peur, virus ambiant

Pour Anouk Truchot, la peur est un virus ambiant. Mais il est possible de modifier ce fonctionnement si l’on prend conscience des raisons pour lesquelles on ne s’engage pas, si l’on comprend quelles sont les blessures ravivées. «La plupart des gens pensent que l’engagement est une perte de liberté. Alors qu’il peut au contraire être le meilleur moyen de trouver sa liberté et de grandir. Mais il ne faut pas mélanger engagement et choix. Il faut prendre le temps de se dire: «Est-ce que cette personne me convient?»

Et la thérapeute de rappeler que s’engager à vivre avec quelqu’un au bout de trois semaines de relation est souvent une décision prise sous l’effet de la PEA (l’hormone de l’amour qui nous pose des lunettes roses sur le nez). «Beaucoup de gens ne parviennent pas à dépasser la phase de l’amour romantique. Tout à coup, ils réalisent que ce n’est du tout ce qu’ils voulaient, et c’est là qu’ils reculent.»

 

Source : S’engager en couple, c’est signer un contrat inconscient – Le Temps

 

Avis Pimpf : c’est un mal très moderne, de celui de ne plus vouloir s’engager, je ne dis pas qu’il faut s’emprisonner et se mettre dans une situation que l’on n’aimera pas mais le couple est aussi le symptôme global on ne s’engage pas en couple, dans des amitiés, dans la famille, dans tout car on ne veut penser qu’a soi, pas de limites  , pas de contraintes, rien à donner mais rien en retour aussi… Certes ce n’est pas toujours aussi évident, mais cela devient de plus en plus fréquent de nos jours…

20170521 – Quand le perfectionnisme perturbe la sexualité

Une recherche obsessionnelle de la perfection est susceptible d’affecter tous les domaines de la vie, y compris la vie sexuelle. Les normes sexuelles élevées – que l’on s’impose ou que l’on impose à son partenaire – peuvent altérer la vie sexuelle de celui ou celle qui les subit. Comment reconnaître le perfectionnisme sexuel et s’extraire de son carcan ?

Le perfectionnisme sexuel, des conséquences positives et/ou négatives

Subir la pression de son partenaire, de soi-même ou de la société pour être « parfait(e) » sexuellement n’est pas anodin, et peut altérer la confiance sexuelle. Le perfectionnisme sexuel conduit à cette pression, dont les conséquences ont été explorées dans une étude [1] publiée en 2016 dans les Archives of Sexual Behavior. Elle portait sur 366 femmes âgées de 17 à 69 ans. Celles-ci ont complété des questionnaires portant sur le perfectionnisme sexuel, l’estime sexuelle, l’auto-blâme en cas de problèmes sexuels, l’anxiété sexuelle et sur divers autres paramètres relatifs à la sexualité (excitation, désir, orgasme). Les mêmes questionnaires ont été remplis une seconde fois 3 à 6 mois plus tard.

Les réponses furent classées alors en quatre formes de perfectionnisme : vis-à-vis de soi-même, orienté vers le partenaire (les normes que le partenaire s’impose à lui-même), prescrit socialement (celles tirées de la société) et prescrit par le partenaire (celles que le partenaire vous impose).

Les deux premiers provoquaient une adaptation à la fois positive et négative. La première forme est associée à une augmentation de l’estime de soi, de « l’efficacité » sexuelle et de la satisfaction de la vie sexuelle ; en revanche, la préoccupation sur les « erreurs » commises durant le rapport était augmentée. La seconde forme est elle aussi associée de façon positive à ces critères, mais l’inquiétude était diminuée. En d’autres termes, s’imposer une certaine exigence dans le domaine sexuel peut avoir un impact positif sur la sexualité, à condition de ne pas se mettre trop de pression !

La pression nocive de la société et du partenaire

En revanche, le perfectionnisme induit par la société et par le partenaire avaient un retentissement négatif sur les différents paramètres évalués.

Dans le premier cas, il apparait corrélé avec l’anxiété, la dépression en lien avec la sexualité, la préoccupation due aux erreurs commises durant le rapport ; l’estime de soi et l’optimisme sur le plan sexuel étaient également diminués.

Dans le cas du perfectionnisme induit par le partenaire, les femmes souffraient davantage d’anxiété sexuelle, et se blâmaient à propos de leurs troubles sexuels. Elles avaient également plus de douleurs durant les rapports et d’anxiété. L’estime sexuelle, le désir, l’excitation, la lubrification et l’orgasme étaient diminués

Une autre étude [2] parue en novembre 2016, confirme l’impact négatif du perfectionnisme induit par le partenaire. La femme a tendance à prêter à son partenaire des attentes démesurées. En découle une pression importante, qui nuit à son orgasme. En effet, être spectatrice du rapport peut conduire à se détacher de ses sensations érotiques, et à s’éloigner de l’orgasme. Si la femme pense à sa cellulite ou à ses bourrelets durant l’amour, elle n’est pas dans les conditions propices et ne peut pas profiter sereinement de l’étreinte. D’après Annette Kluck, auteure de ces travaux, être exigeante avec soi-même n’est pas forcément un problème quand cette observation sert à décupler ses sensations érotiques ou à assouvir ses envies.

Que dissimule le perfectionnisme sexuel ?

En pratique, un perfectionniste a tendance à savoir à l’avance comment doit se passer un rapport et à imposer cette vision à sa partenaire. Il est déçu si cer apport ne se déroule pas de la manière anticipée. Il peut être critique sur les performances de sa partenaire au lit ; il est souvent plus intéressé par la performance sexuelle que par le partage émotionnel (faire l’amour quatre fois par semaine, une fellation de telle façon, avoir un désir permanent et important…) On comprend à quel point cela peut être frustrant et anxiogène pour le ou la partenaire. Mais aussi pour le perfectionniste !

« J’ai beaucoup de patients qui sont concernés, davantage chez les hommes que chez les femmes », commente Joëlle Mignot, psychologue sexologue. « Les hommes sont très sensibles au perfectionnisme, notamment par rapport à l’érection. On retrouve ce perfectionnisme dans la sexualité féminine aussi mais cela prend d’autres formes, plutôt autour du corps et de la norme, des critères physiques ». Dans les deux cas, le perfectionnisme est très délétère pour la sexualité, d’après la sexologue. « Plus il y a une quête de performance et de perfection, plus il y a de l’anxiété derrière cette quête. » Or, l’anxiété fait mauvais ménage avec la sexualité et le plaisir…

Trop d’exigences vis-à-vis de soi-même

Le perfectionnisme bloque entrave parfois profondément la vie sexuelle. Chez l’homme, il peut s’agir d’exigences comme avoir une érection sur demande. « Finalement ils ne s’écoutent pas, analyse Joëlle Mignot. Ils sont pris dans des schémas sociétaux, ou liés à leur propre histoire (en rivalité avec un père ou un frère), ou encore en lien avec une représentation de l’homme construite à partir des films pornographiques ».

Les femmes sont tiraillées entre des exigences multiples : être une bonne mère, une collaboratrice efficace, une bonne amante, etc. Et d’après la sexologue, les magazines féminins décrivent une image qu’elles ne reconnaissent pas et qui les angoissent : elles ne se sentent pas dans la norme. « Mais la perfection sexuelle n’existe pas ! » s’exclame-t-elle.

Pour la psychologue, la question du narcissisme est aussi au cœur de la quête de perfection, avec la volonté d’être le meilleur. « Il y a derrière un schéma inconscient, décrypte-t-elle. Mais être le meilleur par rapport à qui, à quoi ? »

Autre concept se cachant derrière le perfectionnisme : la volonté de satisfaire l’autre. Si l’intention est bonne en théorie, elle peut en pratique être excessive, et source d’angoisse et d’insatisfaction. Conséquence : on ne vit plus sa sexualité pour soi. « Les gens trop tournés vers l’autre s’oublient, et quand on s’oublie dans sa sexualité, on n’est pas heureux… »

Comment sortir du perfectionnisme ?

L’amélioration de la situation passe par le dialogue. Mais il peut être difficile avec un perfectionniste, qui redoute d’être vulnérable en abandonnant ses normes. Et un perfectionniste a rarement conscience de son « travers » d’après la sexologue. La (ou le) partenaire peut alors lui suggérer gentiment que la vie sexuelle s’enrichirait sans doute de davantage de spontanéité. Une autre option est d’inviter les jeux de rôle dans la chambre : la partenaire prend le pouvoir et dirige les rapports, qui seront moins codifiés et plus surprenants. Cette alternative a le mérite de lui faire du bien en augmentant sa confiance sexuelle, et de faire découvrir au partenaire l’excitation de ne pas être en charge du déroulement du rapport. S’il l’accepte…

On peut aussi proposer à son partenaire de consulter. « Au départ, les patients ne viennent pas pour leur perfectionnisme, ils n’en ont pas conscience, estime Joëlle Mignot. En parlant, on se rend compte qu’ils se sont mis dans un système dont ils sont prisonniers. » Et pour en sortir, la thérapeute fait prendre conscience du caractère vivant de la sexualité, comme se nourrir ou dormir. « On ne dort pas toujours pareil, on ne mange pas pareil, il y a aussi une variabilité dans la sexualité qu’il faut accepter, constate la sexologue. Et cela dédramatise beaucoup la faille. Alors plus c’est vivant, mieux c’est pour eux ! » Le thérapeute travaille donc avec son patient pour voir de quelle façon dont ils peuvent faire autrement, en adaptant à leur façon d’être. Les techniques comme l’hypnose ou la relaxation sont intéressantes parce qu’elles ouvrent le champ des possibles, qui est rétréci chez le perfectionniste. Elles aident à modifier le mode de fonctionnement, et à réinjecter de la spontanéité et du vivant dans la sexualité…


[1] Multidimensional sexual perfectionism. J. Stoeber, et al. Archives of Sexual Behavior (2013), 42, 1593– 1604.

[2] Sexual Perfectionism in Women: Not as Simple as Adaptive or Maladaptive. Kluck. Arch Sex Behav (2016) 45: 2015. doi:10.1007/s10508-016-0805-4

Source : Quand le perfectionnisme perturbe la sexualité

20170521 – News : Vanves félicite Sophie Cluzel, secrétaire d’Etat au Handicap – Le Parisien

Vanves, janvier 2005. Nous avions rencontré Sophie Cluzel, qui accompagnait alors sa fille Julia (à gauche), atteinte de trisomie 21 et inscrite en CE1 à l’école Larmeroux. Elle travaille aujourd’hui dans les cuisines de l’Elysée. LP/Guy Gios

Son nom était, jusqu’à mercredi, totalement inconnu du grand public… Ou presque. Car dans les Hauts-de-Seine, beaucoup saluent l’entrée au gouvernement de Sophie Cluzel, en tant que secrétaire d’Etat chargée des Personnes handicapées.

Cette habitante de Vanves est bien connue dans le département pour son engagement en faveur des enfants en situation de handicap. C’est à Nanterre qu’elle a créé le collectif SAIS 92 (Service d’accompagnement et d’information pour la scolarisation des élèves handicapés), puis l’association Grandir à l’Ecole, qui œuvre spécifiquement pour les enfants atteints de trisomie 21.

Le maire (UDI) de Vanves, Bernard Gauducheau, s’est ainsi réjoui de cette nomination « méritée pour une femme entièrement dévouée à la cause du handicap depuis de très nombreuses années. » L’élu, qui parle d’une « femme généreuse et compétente », voit dans cette décision « le moyen de faire avancer » sa cause.

Jusqu’à sa nomination, Sophie Cluzel dirigeait également la FNASEPH (Fédération nationale des associations au service des élèves présentant une situation de handicap). C’est à Vanves que sa fille, Julia, née en 1995 et atteinte de trisomie 21, a débuté sa scolarité à l’âge de trois ans.

« Totalement dévouée à cette cause »Nous l’avions suivie en 2005. Elle était alors inscrite en CE1 à l’école Larmeroux. « Je sais parfaitement que Julia n’a pas le niveau CE 1, mais elle s’épanouit et acquiert des tas de connaissances », racontait alors Sophie Cluzel dans nos colonnes.

Elle se souvenait de la naissance de sa fille : alors contrôleuse de gestion, déjà mère de trois enfants, elle avait été « assommée ». « Je ne connaissais rien à la trisomie. Notre chance, avec mon mari, a été de rencontrer une mère qui était passée par là. Elle nous a appris à connaître nos droits et à nous battre pour imposer notre choix. »

Aujourd’hui, sa fille âgée de 22 ans travaille désormais… dans les cuisines de l’Elysée ! « C’est un modèle d’intégration », sourit Isabelle Debré, sénatrice (LR) et surtout amie de longue date de Sophie Cluzel. L’ancienne conseillère municipale de Vanves se dit également « très heureuse » pour la nouvelle secrétaire d’Etat : « Elle est très compétente, connaît parfaitement son sujet et elle est totalement dévouée à cette cause. »

  leparisien.fr

Source : Vanves félicite Sophie Cluzel, secrétaire d’Etat au Handicap – Le Parisien

20170521 – News : Colliers d’ambre utilisés pour calmer les bébés : attention, danger ! – LCI

CONTRE LES DOULEURS – De nombreux parents achètent des colliers d’ambre pour calmer les douleurs de leurs bambins en pleine poussée dentaire. Des colliers utiles, certes, mais une nouvelle étude de la Répression des fraudes tire la sonnette d’alarme sur les risques de strangulation et de suffocation.

Réputé pour soulager les douleurs des enfants lorsque leurs dents commencent à pousser, le collier d’ambre s’attire les foudres de la Répression des fraudes (DGCCRF). Dans un rapport publié ce jeudi, l’autorité chargée de contrôler la sécurité des consommateurs pointe du doigt les dangers que représente le petit objet, à commencer par le risque d’étouffement.

« Sur 32 bracelets et colliers prélevés, 28 ont été considérés comme dangereux en raison d’un risque de strangulation ou de suffocation (87,5 % des échantillons) », prévient la DGCCRF. Ajoutant que « 16 avertissements liés au non-respect de l’obligation générale de sécurité ont été adressés aux opérateurs ».

Le manque d’information des consommateurs

Une précédente étude menée en 2011 et portant sur la sécurité des colliers et bracelets pour jeunes enfants avait déjà mis en évidence un « risque non négligeable de strangulation ». Quatre ans plus tard, en 2015, « compte tenu de la persistance de ces produits sur le marché », l’autorité compétente a mené une nouvelle étude, dont les résultats sont sensiblement les mêmes.

Pour cette étude,  la solidité des fermoirs et la résistance du fil du collier ou du bracelet ont été testées. Verdict : il ressort de l’enquête que les commerçants ne contrôlent pas suffisamment la qualité des produits, fabriqués pour la plupart de manière artisanale en Pologne ou en Lituanie, et n’informent pas assez bien des risques. La DGCCRF vient de corriger le tir.

Source : Colliers d’ambre utilisés pour calmer les bébés : attention, danger ! – LCI

20170521 – « Charge mentale » : quatre réponses à vos amis qui assurent qu’ils partagent les tâches ménagères

La BD d’Emma met sous les projecteurs le concept de « charge mentale » : le fait que les femmes, en plus des tâches ménagères, ont à leur charge toute la partie logistique du fonctionnement d’un ménage. (EMMA / FACEBOOK)

Une bande dessinée de la blogueuse Emma, publiée le 9 mai, a fait un carton sur les réseaux sociaux. Elle parle d’un problème dont le nom était jusqu’ici peu connu : la charge mentale. Franceinfo fait le point pour vous, sans vous prendre la tête.

Vous, nos frères, nos cousins, nos mecs, vous avez sans doute dû voir passer cette petite bande dessinée. Postée le 9 mai, elle a déjà été partagée plus de 200 000 fois, lundi 15 mai. Emma, dessinatrice et auteure de la bande dessinée Un autre regard, nous parle de « charge mentale » et inscrit cette expression dans une revendication féministe. Ça vous agace déjà ? Franceinfo vous explique pourquoi ce n’est pas méchant, et même, pas inintéressant.

La « charge mentale », c’est quoi encore ce concept ?

La bande dessinée d’Emma, intitulée « Fallait demander », illustre une situation qu’elle juge classique. Elle arrive chez une amie alors que celle-ci est encore en train de s’occuper de ses enfants tout en gérant la préparation du repas. Quand arrive la catastrophe d’une casserole qui déborde, son compagnon jusqu’alors bien calé dans le canapé du salon lui rétorque que si elle avait besoin d’aide, « fallait [lui] demander ».

C’est ça, la charge mentale : en plus d’assurer sa part des tâches ménagères, la femme a, bien souvent, la charge de l’organisation et de la répartition de ces tâches dans le foyer. Son esprit est toujours occupé à anticiper, planifier et réguler le fonctionnement d’une maison et le bien-être de ses habitants.

Et ce concept n’est pas nouveau ! Selon Sandra Frey, sociologue et politologue spécialiste des questions de genre, contactée par franceinfo, la charge mentale a été pour la première fois évoquée dans les années 1990. A l’époque, la sociologue Danièle Kergoat, spécialiste de la division sexuelle du travail, se penche sur les revendications du mouvement des infirmières. L’une de leurs demandes est que leur travail soit reconnu comme une activité qualifiée, et non comme un prolongement de leurs supposés attributs « de femmes ». En poussant plus avant l’analyse des spécificités du travail dit « féminin », Danièle Kergoat met au jour cette notion de charge mentale.

Le marxisme s’est lui aussi penché sur la question. « On appelle ça, dans l’analyse marxiste, ‘l’entretien et la reproduction de la force de travail’. On dévolue toujours prioritairement aux femmes la satisfaction des besoins de chacun, enfant et travailleur, la bonne marche de la maisonnée », rappelle la sociologue.

Franchement, il n’y a pas plus urgent pour les féministes, comme se battre pour l’égalité des salaires ?

Les combats ne sont pas exclusifs, hein… Et, en réalité, tout est lié. Selon Sandra Frey, « la charge mentale est invisible, mais c’est l’infrastructure du sexisme dans notre société ». Elle est à la fois une cause et une conséquence de l’attribution de rôles sociaux en fonction du genre. Le fait que la femme doive être mentalement dévouée à son foyer insinue qu’elle n’est pas à sa place dans le milieu professionnel.  

C’est le pendant du plafond de verre dans la vie professionnelle. Mais ce n’est pas compréhensible si on n’a pas à l’esprit, ou qu’on ne veut pas voir, la prédominance du sexisme dans la société.

Sandra Frey, spécialiste des questions de genre

à franceinfo

La sociologue va même plus loin dans sa définition du phénomène : « C’est quelque chose de l’ordre de l’esclavagisme : c’est-à-dire un travail non rémunéré, nié dans sa valeur, non reconnu et illimité. » Car la charge mentale mobilise en permanence les femmes, les épuise, donc les handicape.

Sandra Frey voit un lien direct entre la charge mentale et le fait pour une femme d’interrompre temporairement une carrière, souvent à la naissance d’un enfant. « Les femmes qui arrêtent leur métier pendant un an, deux ans, le revendiquent, et c’est dénoncé comme traditionaliste. Mais si on a à l’esprit la difficulté d’affronter, de subir, de durer sur le quotidien dans ces conditions – tout ça pour parfois même pas le smic – le compte est vite fait pour elles. » C’est aussi une manière d’éviter le burn out.

Il y a quand même un impact positif de ce rôle permanent de chef de rang : les femmes développent de vraies capacités logistiques. Sandra Frey a mené une étude, La dimension du genre dans l’engagement politique local. Elle s’est intéressée à des femmes retirées de la vie professionnelle qui, à force de s’engager bénévolement autour de leurs enfants, sont repérées par des responsables locaux et font ensuite une carrière en politique. Problème : ce n’est pas la règle générale et, le plus souvent, on ne tient pas compte de cette potentialité.

Je fais ma part des tâches ménagères, moi. Qu’on ne vienne pas m’accuser de sexisme !

Comme le montrent les réactions suscitées par la BD sur Facebook, mais aussi les statistiques, c’est un peu plus compliqué que ça.

Une étude de l’Insee montre qu’en 2010, les femmes consacraient encore quatre heures par jour au « temps domestique », contre deux heures environ pour les hommes. Depuis 1986, l’écart a tendance à se resserrer, mais très lentement. S’il s’est réduit de 15 minutes en ce qui concerne la cuisine, il n’a diminué que de deux minutes pour ce que l’Insee appelle les tâches « diverses », catégorie qui regroupe entre autres la gestion du ménage ou l’attention portée aux autres adultes… La charge mentale, en fait.

L\'étude de l\'INSEE a porté son attention sur la répartition et l\'évolution du temps domestique des hommes et des femmes. 
L’étude de l’INSEE a porté son attention sur la répartition et l’évolution du temps domestique des hommes et des femmes.  (INSEE)

Sous la publication d’Emma, les réactions des hommes sont nombreuses et mitigées. « Merci de m’avoir ouvert les yeux car je me suis reconnu avec le ‘Si tu as besoin d’aide, tu me dis’. Nous attendons notre second enfant et même si parfois je prends des initiatives (…) je ne le fais pas tout le temps et laisse reposer la charge mentale sur ma compagne… », reconnaît un internaute. D’autres rejettent totalement le concept, comme celui-ci : « Ce sont sûrement des mots écrits par les créatrices du concept fantôme de pervers narcissique », ou cet autre : « Ou l’art de faire le buzz , je trouve votre avis et vision très peu progressistes, voire même réducteurs à souhait. »

La sociologue Sandra Frey a jeté un œil à ces commentaires : « Les hommes qui s’étonnent, ils sont en posture ouverte, c’est le stade 1 ! C’est normal que d’autres se sentent accusés : quand on déplace les représentations mentales, la première réaction peut être un choc. »

Car la charge mentale est le fruit d’un sexisme que l’on appelle structurel, et qui est inconscient : on peut être sexiste même sans le faire exprès, parce que certains éléments de notre éducation vont dans ce sens.

Et vous pensez vraiment qu’une BD sur Facebook va changer quelque chose ?

Ça y contribue. Pour les femmes qui vivent cette situation, lire la BD d’Emma a permis de mettre des mots sur une souffrance et de se rendre compte qu’elles n’étaient ni paranoïaques ni seules.

Autre avantage : aider à parler de cette réalité à ceux qui ne la vivent pas ou ne la comprennent pas – les hommes, la plupart du temps. Et nombreux sont ceux qui acceptent de se reconnaître dans ces situations du quotidien illustrées par Emma.

Pour Sandra Frey, l’efficacité de ce petit récit est certaine : « Il n’y a pas une façon de changer les choses, il faut activer tous les leviers.Tous les gens qui auront eu accès à ce débat peuvent prendre conscience. C’est super que cette réflexion leur soit offerte, c’est un mini-mai 68. »

Source : « Charge mentale » : quatre réponses à vos amis qui assurent qu’ils partagent les tâches ménagères

20170521 – ‘Star Wars’: Slaves to the ‘Empire’ – Rolling Stone

Star Wars: Empire Strikes Back

July 24, 1980

The Force has two sides. It is not a malevolent or a benevolent thing. It has a bad side to it, involving hate and fear, and it has a good side, involving love, charity, fairness and hope.
George Lucas

« There’s no place for personal triumph in a film like this, » says Harrison Ford dryly, referring to his return to the screen as mercenary adventurer Han Solo in Star Wars‘ monumental sequel, The Empire Strikes Back. Although Ford shares star billing, he is painfully aware that he and the other featured performers are mere pawns in a projected nine-part series of sci-fi films, cartoonlike components with little more dimension than the hapless androids C-3PO and R2D2.

 

Star Wars, the creation of writer-director-producer George Lucas, is the largest-grossing film of all time — over $400 million at last count — and Empire, directed by Irvin Kershner, looks to be its nearest box-office rival. Yet the cast of this spectacular saga seems almost lost in an interplanetary shuffle.

« The star is the movie, » says Mark Hamill, a.k.a. Luke Skywalker, and his cohorts sadly concur. Indeed, Harrison Ford has learned so little about his own character that he cannot explain why Solo is being pursued by bounty hunters throughout Empire.

« There’s no, er, I don’t know why that is. » He shrugs, red-faced. « I can imagine, but basically, I just work here, you know what I mean? In fact, I didn’t get the script to the second picture until three weeks before we started shooting. [Some of the actors in Empire were given only partial scripts to ensure the secrecy of plot twists.] I haven’t gotten the script for the third one, The Revenge of the Jedi.

« One of George’s real strengths, » adds Ford, « is not giving you all the information you need, yet at the same time not denying you anything essential. You have a feeling that you want to know more at all times.

« I have heard frequently, » he continues, « that there is a certain kind of disappointment with the ending of the second film. I’ve heard people say, ‘There’s no end to this film’ or ‘I can’t wait to find out what happens.’ But they will, and that’s exactly the effect intended by the ending. »

 

To feed the seemingly insatiable appetite for news about Star Wars, Twentieth Century-Fox and Lucasfilm (George’s production company) have mounted a promotional onslaught whose scope resembles a rock & roll world tour. Over the last few weeks, the films’ stars have been hustled from Los Angeles to New York to Washington to London to Japan and then on to Australia to sit for literally hundreds of newspaper, radio and television interviews. The effort is further supported by a multimillion-dollar ad campaign and a glut of aggressive merchandising schemes that include everything from a soundtrack album to a proposed Yoda doll, the gnomelike Jedi master.

 

The films’ principals were not often together on the set — especially during the shooting of Empire — and the same goes for their promo tours. While they get along well with one another, there’s little sense of a shared experience. And as for the actual creation of the film fantasy, vivid anecdotes are rare; Carrie Fisher, who plays Princess Leia, admits that the actors had to « pretend a lot.

« On the set, I would have to say, ‘Don’t blow up my planet, please!’ and all I’m doing is looking at a board with an X on it, held by an assistant director who couldn’t wait for the tea break.

« There are certain things you can bring to a movie that have substitutions in your life, » she adds. « Well, you can’t do that in this type of film. I had never seen hyperspace till I saw the finished films, so I could never imagine how they would do it. You just make what Kierkegaard called the ‘great leap of faith.' »

« I felt curiously detached watching Empire, » says Hamill. « I sound like my therapist, but you do start taking these things to heart, thinking, ‘Yes, you are a terrible actor, and it was only the special effects that made it all memorable.' »

It is perhaps a sign of the times that the biggest entertainment phenomenon in history is also a wondrous cliffhanger that is as mesmerizing as it is manipulative. At this rate, we will have to wait until sometime around the year 2000 to see the final episode of Lucas’ cinematic fairy tale, while the actors, who were paid sizable salaries (and, in the case of Star Wars, a reported bonus cut of Lucas’ own profits), may never derive any great satisfaction from the most celebrated roles of their careers.

The man getting the most personal gratification from this project must be Lucas himself, who, after miraculously surviving a car crash at the age of eighteen, decided, « I should do something positive with my life because I was spared for a reason. Maybe I was here for Star Wars.« *

None of the actors are apologetic about their part in this unfolding drama, but one gets the feeling that they would relish a greater comprehension of, and control over, the science-fiction serial that has assumed such power over their lives and careers. (Ford, Hamill, Fisher, Billy Dee Williams and most of the other costars are signed for The Revenge of the Jedi.)

« The Force is what you perceive it to be, » Lucas notes, « and it is always changing. »

I was nineteen, chosen at random, and told to lose weight, which at the time was a problem, » says pretty, petite Carrie Fisher, 23, curled up in an overstuffed chair in her New York apartment. « This time around, for Empire, I was told to gain weight. The only film I’d done before Star Wars was Shampoo. But they decided to go with me anyway, a strong girl with a low voice and self-righteous nature. »

Sardonic would be a better word. Fisher’s flippant outlook on life may be the result of a childhood spent enduring mother Debbie Reynolds’ two celebrated divorces (« She’s a Texas chain-saw survivor; she’s real great ») and the gossip-magazine prattle that plagued father Eddie Fisher (« He’s a little shellshocked from thirteen years of doing speed, but he’s real friendly »). Her quick-witted style, heavily influenced by the blasé-just-before-the-gallows banter of Saturday Night Live alumnus Michael O’Donoghue (who’s a close chum), contains traces of Joan Rivers, Bette Midler and a dollop of Dorothy Parker.

« I liked whenever Harrison and I yelled at each other, » she giggles, recalling her favorite scenes from both films. « And whenever Darth Vader came in, a lot of the scenes were funny, because he was physically depicted by David Prowse, this muscle man from Cornwall or Devon. [Vader’s eerie, wheezing voice was dubbed in by James Earl Jones.] And ’cause he had this Devon farmer’s accent, we used to call him Darth Farmer!

« In the first film, » Fisher adds, « I had to wear that white dress and I couldn’t wear a bra. Everything was bouncing around, so I had to wear gaffer’s tape for three months to keep my breasts down. A new crew member used to come up every day and get to rip it off—only kidding!

« Lucas always had to remind me to ‘Stand up! Be a princess!’ And I would act like a Jewish princess and lean forward, slouching, chewing gum. »

Source : ‘Star Wars’: Slaves to the ‘Empire’ – Rolling Stone